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Rémi Bonnet champion du monde!

Vainqueur de la verticale, le Charmeysan a fêté, hier en Andorre, son 1er titre individuel chez les seniors


5 mars 2021 à 02:01

Ski-alpinisme » Rémi Bonnet pointe sous la banderole d’arrivée de la Vertical race. Seul au monde, le Fribourgeois franchit la ligne en boulet de canon, prend tout de même le temps de lever ses bâtons au ciel… Il s’agenouille alors, pose ses avant-bras sur la neige, en quête d’oxygène. La fulgurance de l’effort se résume par ces images diffusées en direct sur le site des championnats du monde de Comapedrosa (Andorre), lieu qui, depuis hier après-midi, restera à jamais gravé dans la mémoire et le palmarès du Gruérien. Après ses titres chez les juniors en 2015 à Verbier (course verticale et individuelle), son titre chez les espoirs en 2017 à Piancavallo (verticale) et celui par équipes avec Werner Marti en 2019 à Villars, le skieur de Charmey vient de cueillir le dernier fleuron qui manquait à son formidable tableau de chasse: le titre de champion du monde seniors.

«J’avais un peu de pression, mais j’ai besoin de ça pour donner le meilleur de moi-même», explique-t-il dans un anglais quasi parfait à sa descente du podium, à l’heure de l’interview face au journaliste de l’organisation qui lui suggérait qu’il était le favori de la course.

«J’étais parmi les favoris à la victoire, car il y en avait cinq ou six à pouvoir être champion du monde, corrige Rémi Bonnet quelques heures plus tard au bout du fil. J’étais dans un très bon jour, mais il a fallu puiser assez loin pour aller chercher cette médaille d’or», ajoute celui qui s’est imposé avec une marge presque insolente de 39 et 51 secondes sur l’Allemand Anton Palzer (2e) et son coéquipier Werner Marti (3e).

«Après 250 m de dénivelé, nous étions quatre devant avec Palzer, Werner (Marti, ndlr) et l’Italien Magnini, raconte le nouveau champion du monde. J’ai ensuite attaqué et creusé l’écart. Après les trois quarts de la course, un membre de notre staff m’a dit que j’avais 30 secondes d’avance. Je n’ai malgré tout pas relâché mon effort. Par respect pour mes concurrents, je ne voulais pas finir en roue libre.»

«J’avais un peu de pression, mais j’ai besoin de ça pour donner le meilleur de moi-même.»
Rémi Bonnet

L’exploit est de taille, à la mesure de Rémi Bonnet qui, un jour après avoir soufflé sa 26e bougie, s’est offert le plus beau des cadeaux. Que ni la chaleur (il faisait 15 degrés) ni la concurrence n’ont été capables de gâcher: «Cela me tenait vraiment à cœur d’être champion du monde dans les trois catégories (juniors, espoirs et seniors, ndlr)», apprécie-t-il avant, déjà, de se projeter vers l’épreuve individuelle de demain où, forcément, ses ambitions seront élevées: «Mes mondiaux sont d’ores et déjà réussis. Et avec la forme que j’ai, je me dis qu’il y a quelque chose à faire sur l’individuelle», confie-t-il en nuançant toutefois: «Gagner sera en revanche difficile. Les Italiens n’ont pas fait de médaille aujourd’hui et ils voudront se venger.»

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