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Ski

Progresser au CRO pour imiter Bonnet et les Bussard

Le Centre de performance de Bulle entraîne les futurs skieurs-alpinistes de l’équipe nationale

29e édition du Trophée des Gastlosen. Lucas Pasquier (à dr.) Photo Lib/Alain Wicht, Bellegarde, le 20.02.2022Alain Wicht/Alain Wicht/La LibertŽ

Mélanie Gobet

Mélanie Gobet

26 janvier 2023 à 16:19

Ski-alpinisme» Voilà neuf ans que le Centre régional ouest de performance de Bulle (CRO), un des trois de Suisse avec Davos et le Valais, a ouvert ses portes. Et le bilan, s’il fallait déjà en tirer un, est plus que positif. Non seulement les résultats sont là avec huit skieurs-alpinistes passés par la Gruyère actuellement en équipe nationale, mais surtout les titres mondiaux des «ex» Marianne Fatton, Matteo Favre, Deborah Chiarrello ou Robin et Thomas Bussard font la fierté du président du CRO, Gérard Spicher. «Rien que d’évoquer ces noms, ça me met la chair de poule, sourit le Marsensois. C’est énormément d’émotion d’y penser et de me dire que sans le centre, peut-être qu’ils ne feraient même pas de ski.»

Cette année encore, ils sont trois à avoir quitté le centre de formation bullois pour rejoindre la relève de l’équipe nationale. Mais Lucas Pasquier, Yann Livache et Mathieu Pharisa ne sont jamais bien loin de leur base. «Quand ils ne sont pas avec le Club alpin (fédération suisse, ndlr), ils se joignent à nos entraînements ou à nos camps, explique Gérard Spicher. Il faut croire que cela fonctionne plutôt bien ce CRO.»

«C’est énormément d’émotion de me dire que sans le centre, peut-être qu’ils ne feraient même pas de ski.»
Gérard Spicher

Etre à l’écoute

Alors que les courses peinent à faire le plein depuis le début de la pandémie, il n’y a aucun relâchement chez les plus jeunes. «L’équipe est motivée à fond. C’est fantastique d’être à la tête d’un tel groupe, relève le président. Nous sommes passés à deux entraînements par semaine. Même quand il n’y a pas de séances, les jeunes se retrouvent pour skier ensemble.» Et l’entraîneur en chef depuis deux saisons, William Déglise, de confirmer: «Le fait que les athlètes soient aussi soudés est le point fort du groupe. Les résultats sont excellents. On peut dire que globalement cela se passe bien.»

S’il y a une chose qui a changé en neuf ans, c’est la professionnalisation du sport et, donc, de la formation. L’encadrement des athlètes s’est étoffé et régionalisé. Les liens avec la fédération se sont, eux, renforcés. «William (Déglise, ndlr) s’occupe aussi de la relève nationale, Jean-Philippe Fartaria (entraîneur de l’élite) vient souvent donner un coup de main et Denis Vanderperre (responsable de la relève au Club alpin) nous fait régulièrement des retours», énumère Gérard Spicher qui donne l’impression d’avoir trouvé une formule gruérienne magique. «Il faut entrer un peu dans le jeu des athlètes, relève William Déglise. Le plaisir doit être présent, sinon ils ne viennent plus, c’est un peu la clé de la réussite. Le point le plus important est d’être là pour eux, d’être à l’écoute.»

Trois quarts de Gruériens

Si le CRO ne se fixe pas d’objectif à proprement parler, le but d’un centre de performance est évidemment la compétition. «Ils veulent devenir professionnels. Cette envie était moins claire par le passé. Pour cela, il faut des locomotives. Les plus anciens avaient Didier Moret comme exemple, il y a eu ensuite Rémi Bonnet et aujourd’hui les jeunes ne jurent que par les Bussard (photo)», se réjouit Gérard Spicher dont la garnison s’est «fribourgeoisisée» au fil des années. Le CRO accueillait davantage de Neuchâtelois, Vaudois ou Genevois à ses débuts. «Aujourd’hui, les trois quarts sont Gruériens et les autres sont Veveysans ou de pas trop loin», souffle le président, qui espère voir davantage d’initiatives fleurir dans le reste de la Romandie.

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