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Plus rapides qu’eux? Y’a pas! Marianne Fatton et Robin Bussard ont réalisé la journée parfaite

Robin Bussard (Albeuve, M23) et Marianne Fatton (Charmey) ont décroché mercredi à Flaine le titre de champion d’Europe de sprint. Et rendu la moisson suisse impressionnante!


11 janvier 2024 à 11:55

Temps de lecture : 1 min

Championnat d’Europe » Les bras au ciel et le sourire aux étoiles pour l’une, le cri de joie et de libération pour l’autre. Et ensemble, ce sentiment exquis, celui d’avoir décroché le titre de champion d’Europe de sprint, ce mercredi. Marianne Fatton et Robin Bussard (M23) ont réalisé la journée parfaite, dans cette courte discipline de… longue haleine.

Oui, car pour décrocher la timbale, il s’agissait d’aller au bout des quatre manches proposées sur les bas de la station de Flaine, en Haute-Savoie. Un effort violent d’environ 3 minutes, pour avaler les 65 mètres de dénivelé d’un parcours comprenant des obstacles, un portage sur une volée d’escaliers, une transition puis une descente relativement périlleuse.

Victorieuse de la qualification, Marianne Fatton abordait avec confiance et l’étiquette de favorite les séries finales. Pourtant, la Charmeysanne d’origine neuchâteloise a dû s’employer, deuxième de sa série tant en quart de finale qu’en demi-finale, battue par la Française Célia Perillat-Pessey. «Les deux fois, elle m’a dépassée avant les «diamants», juste avant l’ultime descente. Je la savais très forte, il fallait que je tente quelque chose en finale pour conquérir le titre.» Son plan? «Partir à fond, d’entrée. En haut, j’étais dans le dur, je n’avais plus rien dans les jambes.» Mais elle était en tête. «Vu mon état, je me suis contentée de me laisser descendre, sans tomber. Je n’ai pas revu Célia, mais je savais qu’Ana Alonso me collait.»

L’Espagnole échouera à moins d’une seconde de la nouvelle reine européenne de la vitesse. «Quelle journée parfaite!» éclate, encore émue, la lauréate du jour, «encore sur une autre planète» quelques minutes après avoir franchi la ligne. «En termes de concurrence, ça vaut un titre de championne du monde, car toutes les meilleures sont présentes. Donc oui, cette victoire a une grande valeur. C’était l’un de mes objectifs principaux de la saison, je peux mettre un vu à côté du 10 janvier!» Et signer la neuvième victoire de sa carrière en sprint, trois ans après son titre de championne du monde acquis en Andorre.

Davantage de force

Naturellement plus performante sur les formats courts, l’athlète de 28 ans admet – en vue des Jeux olympiques 2026 qui verront l’entrée du ski-alpinisme sur deux formats, le sprint et le relais par équipes – avoir encore spécifié son entraînement. «Je fais davantage de force, et je travaille mon explosivité. Mais si j’ai l’occasion de m’aligner sur des verticales ou des individuelles, je le ferai toujours», sourit celle pour qui la polyvalence reste primordiale.

La polyvalence? N’en jetez plus: bronzé lundi sur l’individuelle et grand vainqueur du jour en sprint – soit les deux formats aux antipodes de la discipline –, Robin Bussard a réalisé un exploit majuscule. Le nouveau champion d’Europe des M23 s’est classé 4e de la finale des élites, «un résultat qui, en soi, vaudrait presque davantage que le titre», reconnaît l’athlète d’Albeuve (21 ans), qui avait mercredi le poids de deux Bussard sur les épaules, puisque son jumeau Thomas n’était pas parvenu à décrocher sa qualification à l’interne. «J’étais le seul représentant, j’avais intérêt à faire une bonne course», sourit-il.

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