Mathilde Gremaud a suscité des vocations

«Ohéééé, ohé, ohé, ohé, Mathilde, Mathilde…» L’autre jour, un enfant chantait tout en sautant sur chaque bosse qui pouvait le lui permettre. Un autre annonçait à son papa qu’il voulait se mettre au freestyle. Les exploits de la Rochoise semblent avoir suscité des vocations.

Ils étaient 35 à participer au slopestyle de Moléson le 23 janvier. C’était avant les médailles de Mathilde Gremaud aux Jeux de Pékin. Le 19 février, 4 jours après l’or olympique de la Gruérienne, le Kids contest – l’anglais est de mise dans le freestyle – était pris d’assaut. «Nous avons encore reçu des téléphones le vendredi. Pour des raisons de sécurité, nous ne pouvions accepter plus de 40 enfants. Nous avons dû en refuser une trentaine», explique Gaëlle Brändli-Clerc, responsable du freestyle à l’Association fribourgeoise de ski & snowboard (AFSS). «Un tel engouement constitue un record.» Dimanche, ils n’étaient que 30 dans le snowpark du Gros-Plané à Moléson pour le 2e Kids contest de l’hiver. «A cause du redoux?» interroge la Gumefensoise.

Gaëlle Brändli-Clerc s’occupe de tout ce qui concerne le freestyle, avec son mari Christian, fondateur du club Subdued de Moléson en 1994/1995. «L’alpin, c’est très carré. Le freestyle, ce n’est pas la même discipline et cela se gère donc différemment. A part Reto Jäggi (à Bellegarde, ndlr), Christophe Weissbaum (voir ci-dessous), mon mari et moi, personne ne semble motivé à reprendre le flambeau», regrette-t-elle.