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Le ski alpin version Robocop

Basé sur l’utilisation d’un exosquelette d’assistance à l’effort, le ski augmenté commence à se faire un nom


11 février 2021 à 20:05

Exosquelette » Le ski augmenté, cela vous dit quelque chose? Peut-être, si, au détour d’une piste, vous avez eu la chance de découvrir l’un de ses adeptes avec son drôle de harnachement autour des jambes. Vos probabilités de tomber sur l’un de ces skieurs aux allures de Robocop restent toutefois minces. D’une part, car la discipline est encore confidentielle. D’autre part, car l’équipement se porte sous le pantalon de ski, bien que certains aient choisi de l’exposer en pleine lumière.

Le ski augmenté? Un procédé consistant en un exosquelette partant des hanches, descendant le long des jambes pour finalement s’ancrer sur le sommet des chaussures. Un système dit «intelligent» dont la puissance est ajustable soit par des ressorts, soit par des pistons qui, en se comprimant en phase de flexion, restituent l’énergie en multipliant la puissance musculaire lors de l’extension. «L’effet de suspension des systèmes diminue les chocs et réduit la pression sur les articulations de l’ordre de 30%. Par exemple, si vous pesez 90 kilos, vos jambes supporteront 30 kilos de moins», détaille Gabriel Castelain, cofondateur et codirecteur de Ski-Mojo, fabriquant français de l’exosquelette basé à La Clusaz.

«Si vous pesez 90 kilos, vos jambes supporteront 30 kilos de moins»

Gabriel Castelain

Inventeur britannique

Cette idée de ski augmenté? Elle est venue d’un certain Owen Eastwood, inventeur britannique dont le concept breveté en 2006 a été repris et développé par plusieurs marques, dont Ski-Mojo. «Owen Eastwood a créé ce prototype pour lui, explique Gabriel Castelain. Il avait une cinquantaine d’années à l’époque et trouvait qu’il se fatiguait beaucoup en skiant. Il en a ensuite vendu à ses copains, c’est comme ça que nous l’avons découvert et que tout a commencé.»

Un côté récréatif

Gabriel Castelain tient à le souligner: l’exosquelette n’est pas un dispositif médical. «Je le vois un peu comme le vélo électrique du ski, image-t-il. Il permet d’agrandir votre territoire de pratique, car la fatigue survient plus tard. Cela diminue aussi les risques de blessure.» Il l’assure, l’exosquelette ne s’adresse pas uniquement aux skieurs souffrant des articulations ou en manque de force musculaire au niveau des membres inférieurs. «Une partie va l’utiliser, car il atténuera une pathologie physique ou articulaire. Et une autre partie va l’utiliser de manière récréative, pour augmenter ses performances et profiter au maximum d’une journée ou d’une semaine de ski», confie Gabriel Castelain tout en soulignant: «La finalité du Ski-Mojo, c’est de skier plus longtemps durant la journée, mais aussi dans sa vie.»

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