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Le grand paradoxe du ski-alpinisme

Morgins a accueilli une Coupe du monde de sprint ce jeudi, cette discipline qui sera olympique en 2026

C’est dans la zone de portage que Robin Bussard a su faire la différence hier lors du sprint de Morgins.

27 janvier 2022 à 20:26

Temps de lecture : 1 min

Ski-alpinisme » Alors que les premiers athlètes sont déjà arrivés à Pékin pour les Jeux, à 8000 km de là, à Morgins, l’élite du ski-alpinisme a déjà le regard tourné vers 2026 et les prochaines olympiades de Milan-Cortina. Pour cause, leur sport y fera sa grande entrée et les compétitions de cette semaine dans la station valaisanne sont une sorte de grande répétition. Car, comme à Morgins, deux disciplines du ski-alpinisme seront à l’honneur dans quatre ans: l’individuelle, épreuve reine, et le sprint, dénigré par les puristes mais porte d’entrée olympique. C’est le paradoxe d’un sport en pleine évolution qui doit faire cohabiter amoureux de la montagne et sportifs de performance. «Pour les puristes, le sprint, c’est uniquement du spectacle, résume Déborah Marti, membre de l’équipe de Suisse. Mais cela permet de s’ouvrir au reste du monde sportif, de mettre le ski-alpinisme sur la carte aussi.»

La Genevoise de 26 ans, qui avait fait ses études à Fribourg, avait connu une progression fulgurante en 2017, notamment grâce à cette nouvelle discipline. «Cela m’a permis de me placer sur une scène passablement fermée, se souvient celle qui avait fait ses armes au centre régional ouest de Bulle. Il ne faut pas oublier que pour un débutant c’est une manière très ludique d’apprendre.»

Cinq minutes à fond

L’éclosion du sprint a également redimensionné non seulement la détection de nouveaux talents mais aussi la formation des athlètes. «Forcément, nous nous adaptons au format de compétition actuel pour les jeunes, confirme Denis Vanderperre, responsable de la relève au sein du Club alpin suisse. Le sprint propose un bagage technique important, mais cela a aussi la faculté d’attirer un public plus large et peut-être moins montagnard.» Les jumeaux Bussard profitent d’ailleurs de cela. Pendant les fêtes, ils ont travaillé spécifiquement les manipulations. Robin Bussard ne cache d’ailleurs pas que sa victoire de ce jeudi (lire ci-dessous) s’est construite durant ces heures de répétition. «Dans cette spécialité, ce sont les détails qui font la différence, souligne le Gruérien. Nous avons décidé de ne rien laisser au hasard et cela porte ses fruits pour l’individuelle également.» Et son frère Thomas d’enchérir en rigolant: «Je n’arrive plus aux manipulations en priant pour que cela se passe bien.»

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