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Ski

L’art de rester au sommet de son art

A 28 ans, Fanny Smith est une icône du skicross féminin. Elle sera favorite au titre mondial samedi


10 février 2021 à 18:42

Temps de lecture : 1 min

Skicross » Seule au monde! Toute similitude avec le film de Robert Zemeckis mettant en scène Tom Hanks échoué sur une île déserte serait purement fortuite. Et pourtant, Fanny Smith est bel et bien seule au monde. Avec quatre victoires et six podiums en sept courses cette saison, la skieuse de Villars phagocyte la planète skicross. Son 27e succès fêté le 24 janvier à Idre Fjäll lui a même donné une dimension historique, faisant d’elle la skieuse la plus prolixe du circuit.

Idre Fjäll, station suédoise qui accueille samedi les championnats du monde. Et où Fanny Smith s’élancera avec l’étiquette de grandissime favorite. Pas de quoi rendre nerveuse la Villardoue de 28 ans. Avec gentillesse, elle a accepté d’évoquer ses 12 ans de carrière professionnelle, son art de rester au sommet de son art.

On vous connaît à travers vos succès skis aux pieds, mais qui est Fanny Smith en réalité?

Fanny Smith: Une fille simple qui, je l’espère, est toujours restée la même. C’est en tout cas ce que je m’efforce d’être.

Le ski pour vous, c’est quoi?

L’hiver, la nature, mon métier… Mais avant tout, c’est la liberté.

Quelque chose inscrit en quelque sorte dans votre ADN?

Le ski, c’est le premier sport que j’ai pratiqué. Avec mes parents, ma sœur qui a dix ans de moins et mon grand frère, c’est un sport que l’on faisait en famille. J’ai commencé à deux ans et demi et j’ai tout de suite été très compétitrice. Les jours de congé, je m’entraînais le matin avec le ski-club et l’après-midi, avec mon frère qui est plutôt freestyle, on faisait des sauts. J’étais le crash-test (rires).

Pourquoi le skicross finalement?

J’ai participé à mon premier skicross à l’âge de douze ans et j’ai tout de suite croché. Mais comme je n’étais pas si mauvaise en alpin, je suis allée au NLZ (centre national de performance de Swiss-Ski, ndlr) de Brigue. J’ai passé une année là-bas. Cela dit, je ne me voyais pas faire une carrière dans le ski traditionnel. J’avais toujours le skicross en tête.

Quand avez-vous changé de direction?

Chaque année, il y avait un skicross à Zweisimmen et mon père m’y emmenait parce que ce n’était pas trop loin de chez nous. Une fois, il m’a dit dans la cabine: «Est-ce que tu veux aller aux Jeux olympiques? Tu t’amuses, tu skies et moi, je me charge de trouver le financement…» On est assez visionnaires dans la famille (rires).

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