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Mathilde Gremaud. «Je suis heureuse de pouvoir donner du bonheur»

La nouvelle championne olympique du slopestyle revient à chaud sur son exploit. «C’est fait! C’est fait!», répète-t-elle, comme pour s’en convaincre.

epa09757305 Gold medalist Mathilde Gremaud of Switzerland celebrates during Women's Freestyle Skiing Slopestyle final at the Zhangjiakou Genting Snow Park at the Beijing 2022 Olympic Games, Beijing municipality, China, 15 February 2022. EPA/DIEGO AZUBELDIEGO AZUBEL/KEYSTONE

Jérémy Rico

Jérémy Rico

15 février 2022 à 08:34

Vous êtes championne olympique, vous l’avait fait!

Mathilde Gremaud: C’est fait, c’est fait (rires). C’était complètement fou, autant en haut qu’en bas, tout a été incroyable.

Qu’est-ce vous a dit votre entraîneur avant votre deuxième run?

Il a dit «vas-y, tu peux le faire». Après mon deuxième run, alors qu’on ne savait pas encore où il allait m’amener, Greg est revenu vers moi et a dit: «Tu vois, c’est pas si compliqué!»

Comment êtes-vous parvenue à vous remobiliser après les qualifications?

Hier, j’ai bien touché le fond… Heureusement j’ai pu rebondir. C’est un peu dans mon caractère et dans mes habitudes, je suis vite en haut et vite en bas. Je dois bien avouer que j’ai quand même eu de la chance de me qualifier. Vraiment! C’est dur d’expliquer ce qu’il s’est passé ces derniers jours. A bien y réfléchir, toutes ces médailles ont été entourées de petites histoires. A chaque fois, j’ai rencontré des problèmes avant ou pendant. Mais ça finit toujours par fonctionner à la fin.

Vous pensiez être éliminée hier en arrivant au 12e rang?

J’étais tellement dans un mauvais état d’esprit et pas du tout positive que je me disais «tant mieux si ça passe, ça fera un jour de plus, et sinon tant pis». La perspective d’être éliminée ne me faisait ni chaud ni froid sur le moment, parce que je n’étais pas bien dans ma tête. Mais quand je vois comment je suis heureuse aujourd’hui, je me dis que j’ai bien fait de ne pas abandonner.

Vous avez tourné le bouton ce matin?

J’ai quand même switché un peu avant, déjà pendant les qualifications, en fait. C’était vraiment horrible, j’ai pleuré durant 30 minutes. Greg (son coach, ndlr) m’a dit de tout laisser sortir. Voilà, ça arrive. Heureusement que tout ça m’est tombé dessus hier. Je n’étais pas confiante malgré la qualification, mais j’ai pu rentrer et réussir à me reconcentrer. Je me suis dit qu’il fallait que je fasse confiance à mon talent. De toute manière, il n’y avait pas d’autre choix! Ce n’était pas avec les entraînements que j’avais effectués que je me sentais super prête. Et puis, d’un autre côté, mes Jeux était déjà réussis avec le bronze en Big Air. Ce matin, mon état d’esprit était que je n’avais rien à perdre!

Comment expliquer ce vide qui vous a habitée après le bronze du Big Air?

Remporter cette première médaille, que je voulais tellement, a suscité en moi une explosion d’émotions. Après tout ça, j’ai senti comme un gros crash. J’ai essayé de pousser pour me remettre dedans mais ça n’a pas passé jusqu’à aujourd’hui. C’est difficile à expliquer. Je n’avais jamais ressenti un tel sentiment. Plusieurs sportifs sont déjà passés par là. Cette expérience me servira pour le futur.

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