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Mathilde Gremaud avant le City Big Air de Coire. «Je ne me fixe pas de limites»

Motivée et enthousiaste, la triple médaillée olympique de ski freestyle reprend le collier vendredi, à l’occasion du City Big Air de Coire qui marque le début de sa saison.

Mathilde Gremaud: «Je me rends aussi compte de la chance que j’ai de vivre la vie que je vis.» © Chloé Lambert

18 octobre 2023 à 21:30

Temps de lecture : 1 min

Ski freestyle» Les sanglots longs des violons de l’automne ne blessent pas le cœur de Mathilde Gremaud d’une langueur monotone. Au contraire de Verlaine, le «poète maudit» se souvenant des jours anciens et qui pleure, la Gruérienne de 23 ans sourit à la vie et à sa passion: le ski freestyle, dont la saison de Coupe du monde reprend à l’automne, précisément vendredi, à l’occasion du traditionnel City Big Air de Coire.

Avant de s’élancer sur l’immense rampe grisonne, la triple championne olympique a pris le temps de se poser et de répondre à nos questions avec cette simplicité que son statut d’icône du ski freestyle n’a jamais écornée. Outre sa quête de plaisir, essence essentielle de sa motivation, l’octuple médaillée des X-Games et championne du monde 2023 de Bakuriani cherchera à épingler le seul fleuron qui manque à son formidable palmarès: le globe de cristal de la Coupe du monde.

Mathilde Gremaud, difficile d’entamer cette interview autrement que par la traditionnelle question: comment s’est déroulée votre préparation?

Mathilde Gremaud: Tout s’est bien passé. J’ai fait beaucoup de condition physique, beaucoup de vélo et des trucs assez fun avec beaucoup de sports différents. Comme je me connais bien depuis le temps que je suis sur le circuit, j’ai pris mes libertés en établissant mon propre planning d’entraînement. On a un programme donné par les entraîneurs et un suivi de coaching durant tout l’été, mais on l’a un peu adapté…

L’objectif était-il de garder votre motivation intacte après un hiver intense et votre titre de championne du monde de slopestyle à Bakuriani?

Contrairement à la saison précédente, après les Jeux de Pékin, je n’ai pas ressenti le besoin de faire un break. J’aurais même eu la motivation de skier au mois de mai si j’avais pu… Je me suis bien préparée, mais en mode été avant de retrouver l’équipe début août.

Coire, c’est déjà ce vendredi, êtes-vous prête?

Oui et non. On a trois petites semaines de ski à Saas-Fee avec quelques jours en moins en raison des événements organisés par Swiss-Ski. On s’est pas mal entraînés sur airbags durant l’été, mais la compétition, c’est un autre mode et il faut se remettre dedans. Par rapport à Saas-Fee, la structure de Coire est différente. J’essaie de me préparer mentalement parce que ce sera nouveau, parce que c’est une nouvelle saison qui commence.

Le 28 février, après votre médaille d’or dans le slopestyle des championnats du monde de Bakuriani, on écrivait dans ces mêmes colonnes: jusqu’où ira Mathilde Gremaud? Vous-même, le savez-vous?

Je ne me fixe pas de limites. Tant que ça va, que la motivation est là, je continuerai. J’ai beaucoup plus de motivation que l’année dernière en début de saison où, après toutes les émotions de Pékin, j’avais eu un petit coup de mou. Il m’a fallu me remettre dedans cet été, mais là, je suis gonflée à bloc.

Le seul fleuron qui manque à votre formidable palmarès, c’est le classement général de la Coupe du monde. Un globe de cristal à absolument aller chercher lors de cet hiver 2023-2024 sans Jeux ni mondiaux?

L’idée est de mettre le focus sur la Coupe du monde, de prendre part à toutes les étapes, mais je ne veux pas me mettre la pression avec ça. Maintenant, je ne vais pas vous mentir, c’est l’un de mes objectifs. Ce globe, ce serait chouette de l’avoir. Il y aura aussi les X-Games, où je n’ai encore jamais gagné le slopestyle à Aspen… Vous voyez, je me découvre de nouveaux objectifs au fur et à mesure que ma carrière avance (rires).

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