Alexis Monney à Courchevel. «J’ai vraiment beaucoup appris»

Mondiaux » Que serait-il arrivé pour Alexis Monney si, hier matin avec son dossard Nº 26, le Canadien Brodie Seger ne s’était pas blessé dans la descente des mondiaux de Courchevel-Méribel? On ne le saura jamais. Ce que l’on sait, en revanche, c’est que l’incident a provoqué une interruption d’une grosse vingtaine de minutes et, qu’à trois numéros de prendre le départ, le Veveysan se retrouvait dans des conditions tout sauf idéales pour relever son défi un peu fou: celui de confirmer son éblouissant 3e rang réussi lors de l’entraînement de vendredi. Sa première descente des championnats du monde? Le skieur de Fruence la terminera finalement au 18e rang, à 1’’75 du nouveau roi Marco Odermatt. Retour sur une semaine riche en émotions.

Un mot sur votre course pour commencer: peut-on parler de déception quand on se classe 18e de la descente des championnats du monde?

Alexis Monney: Je ne parlerais pas de la déception, mais j’aurais pu mieux skier. C’était une belle expérience, une belle journée. Avec l’attente et la chaleur qu’il faisait au départ, c’était assez long avant de pouvoir m’élancer. Reste que je suis quand même content d’avoir pu participer à cette course.

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On sent un peu de déception dans votre voix. La chaleur a-t-elle changé l’état de la piste?

Non, la piste n’a pas bougé. Ce qui a changé, surtout, c’est qu’il faisait très chaud au départ. Cela te ramollit, la tension redescend et c’est difficile de la faire remonter, en tout cas pour moi. Maintenant, ce sont des faits de course. Cela arrive assez souvent dans notre sport, malheureusement…

Vous avez dit: «J’aurais pu mieux skier». N’êtes-vous pas satisfait de votre descente?

Depuis le haut jusqu’au dernier temps intermédiaire, j’avais souvent le corps loin de mon pied, ça tapait pas mal et ce n’était pas très propre. C’est dommage, parce que cela m’a fait perdre de la vitesse dans chaque courbe.

Vos premiers championnats du monde sont désormais derrière vous. Quel bilan en tirez-vous?

J’en tire un très bon bilan. Je termine cette descente dans le top 20, c’est déjà pas mal. J’ai aussi engrangé beaucoup d’expérience et, surtout, c’est incroyable de partager tout ça avec Marco et les autres.

Quels enseignements retirez-vous de ces mondiaux?

J’ai appris à gérer une course où il faut briller le jour J et pas celui d’après. J’ai appris le fait de gérer une qualification, de gérer aussi la fatigue, car avec trois entraînements, c’était une longue semaine. J’ai vraiment beaucoup appris.

Peut-on parler de semaine de rêve pour Alexis Monney?

Cette semaine a tout simplement été magnifique, il a fait beau, la piste était belle… J’ai eu du plaisir, donc c’est le plus important.