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Feuz, ce champion tellement normal

Quatrième Suisse à être médaillé d’or olympique de descente, Beat Feuz préfère l’ombre à la lumière


François Tardin

François Tardin

7 février 2022 à 19:13

Temps de lecture : 1 min

Ski alpin » Depuis lundi matin et après Bernhard Russi (Sapporo 1972), Pirmin Zurbriggen (Calgary 1988) et Didier Défago (Vancouver (2010), le ski alpin compte un quatrième champion olympique suisse de descente: Beat Feuz! Pour sa discipline reine, la vénérable institution ne pouvait mériter meilleur roi. Un roi qui, à 34 ans, s’inscrit dans la lignée des plus grands.

Parce que oui, si faire main basse sur les quatre derniers globes de la discipline, si remporter pour la troisième fois la Streif juste avant de prendre son envol pour la Chine, et si être titré aux Mondiaux 2017 de Saint-Moritz ne suffisent pas à en faire le monarque légitime de la descente, alors on n’y comprend plus rien. Mais chut, surtout ne le répétez pas trop fort. Beat Feuz pourrait l’entendre, cela risquerait de froisser sa modestie. 

«Il le mériterait»

Un peu replet, presque bedonnant, le menton qui se double lorsqu’il repose sur le col de son pull thermique, Beat Feuz n’a pas vraiment le physique de l’emploi. Se méfier des apparences toutefois: n’est pas «Kugelblitz», son surnom sur le cirque blanc, qui veut! «Il a une puissance et un feeling extraordinaires sur les skis. Il est là et performant depuis si longtemps que je serais très heureux qu’il devienne champion olympique. Il le mériterait tellement…» Croisé au centre des médias une heure avant la course lundi matin, Luc Alphand, triple vainqueur du petit globe de la descente en 1995, 1996 et 1997, a vu son vœu exaucé. Comme celui de Beat Feuz, grand petit homme de 1m73 pour une centaine de kilos de talent, d’humilité et de cette gentillesse qui fait de lui l’un des skieurs les plus appréciés du circuit.

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