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«C’était un long chemin de guérison»

Privé de compétition l’hiver dernier pour cause de commotion, Pierre Bugnard est plus motivé que jamais


25 novembre 2019 à 17:43

Ski alpin » Dimanche 28 octobre 2018: membre du cadre B de Swiss-Ski, Pierre Bugnard a la forme. Il sort d’une préparation réussie et se concentre sur le slalom géant de Sölden, traditionnelle manche d’ouverture de la Coupe du monde pour laquelle il vient de décrocher son billet. De mauvaises conditions météo l’empêchent toutefois de prendre son quatrième départ sur le cirque blanc. Deux semaines plus tard, une commotion survenue lors d’une chute à l’entraînement brise son élan. Victime également d’une fracture à la cheville qui le contraindra à une opération en avril, il doit tirer un trait sur son hiver. Le Charmeysan de 26 ans est aujourd’hui de retour aux affaires. Il fait le point depuis Trysil en Norvège, où il s’entraîne en vue des deux slaloms géants de Coupe d’Europe qui lanceront sa saison, les 2 et 3 décembre prochains.

Question santé, comment allez-vous?

Pierre Bugnard: Ça va bien! C’était un long chemin de guérison, il y a eu un gros boulot de condition physique, mais maintenant, c’est du passé. Je n’ai plus aucun vertige ni aucune douleur à ma cheville. Tout est rentré dans l’ordre.

Que retenez-vous de cette longue période de convalescence?

J’ai presque dû recommencer à zéro et je suis passé par quelques moments qui n’étaient pas faciles. Même si je faisais déjà attention avant, je soigne désormais beaucoup plus mon corps. C’est mon outil de travail, voilà ce que je retiens de ce long arrêt.

Votre convalescence, comment s’est-elle déroulée?

J’ai pu effectuer toute ma rééducation et la physio à Macolin. Jusqu’à la fin juin, j’y étais tout le temps. J’ai également bien pu m’entraîner et progresser physiquement.

Votre statut de coureur blessé vous a permis de garder vos points de l’hiver précédent. Cela vous a-t-il aidé dans votre processus de guérison?

Heureusement que ce statut existe! Cela te met beaucoup moins de pression, car tu sais que tu vas pouvoir t’élancer avec les mêmes dossards qu’avant. C’est déjà tellement difficile d’avoir de bons numéros en Coupe d’Europe, alors si tu dois repartir depuis derrière…

Sur le plan de la confiance, comment aborde-t-on les premières compétitions après une saison blanche?

Après une année et demie sans course, c’est clair qu’il y a un certain stress. Ceci dit, ce n’est pas uniquement une question de confiance, mais aussi de pratique. Tu dois retrouver ton ski, le rythme, tes sensations sur la neige… Raison pour laquelle je suis content d’avoir pu aller en Nouvelle-Zélande durant l’été.

La Nouvelle-Zélande où, avec deux 2es places, une 8e et une 10e dans des géants d’Australian et New Zealand Cup (soit l’équivalent de la Coupe d’Europe), vous avez renoué avec la compétition…

Non seulement j’ai pu refaire des courses avec de bons points à la clé, mais aussi trouver d’excellentes conditions de neige. Pour moi, c’était tellement important…

La neige des glaciers n’est-elle pas de qualité suffisante en Suisse?

Le glacier de Saas-Fee, c’est bien joli l’été, mais ce n’est pas la neige qu’on trouve durant l’hiver. On se lève à cinq heures du matin, on effectue trois ou quatre manches et après on arrête parce qu’il fait trop chaud. En Nouvelle-Zélande, c’est l’hiver et on peut enchaîner huit à dix manches sur un revêtement qui reste toujours bon. Alors oui, c’est loin et ça te coûte de l’énergie. Mais c’était bénéfique pour moi d’y aller.

« Si mes résultats sont bons, la Coupe du monde va venir. »

Pierre Bugnard

Vous étiez pressenti pour le coup d’envoi de la Coupe du monde en octobre à Sölden. Malheureusement, le mauvais temps a empêché les sélections internes et Swiss-Ski a désigné Reto Schmidiger plutôt que vous. Avec un mois de recul, votre déception s’est-elle atténuée?

J’étais prêt, en bonne forme et j’avais toutes mes chances. Schmidiger a été pris, c’est comme ça… Rien ne sert de ressasser, je préfère me concentrer sur mon hiver.

Justement, quels sont vos objectifs cet hiver?

Etre devant en Coupe d’Europe et passer une saison sans blessure. Si je skie comme je le fais à l’entraînement, je pense que les choses vont très bien aller.

La Coupe du monde, vous y pensez?

Oui et non. Je ne veux pas me mettre la pression avec ça. Je sais que si mes résultats sont bons, elle va venir…

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