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Hockey sur glace

Walser est entré dans la danse

Catalogué joueur défensif, l’attaquant soleurois de Gottéron connaît un mois de janvier prolifique


30 janvier 2021 à 02:01

Hockey sur glace » Le mois de janvier prend fin. A Fribourg-Gottéron, qui accueille Davos dimanche à Saint-Léonard (15 h 45), il aura été frappé du sceau d’un ancien joueur grison: Samuel Walser.

Affirmer qu’à 28 ans, et pour sa troisième saison sur les bords de la Sarine, l’attaquant soleurois connaît la plus belle période de sa carrière serait fort de café – l’homme a fêté un titre de champion de Suisse en 2015 et personne ne lui enlèvera jamais sa participation aux mondiaux de Moscou et Saint-Pétersbourg un an plus tard. Mais les chiffres ne mentent pas et, depuis son ébouriffant solo réussi il y a trois semaines contre Zoug, «l’un des plus beaux buts de ma carrière, sinon le plus beau», l’élégant Samuel Walser est définitivement entré dans la danse, lui qui n’en finit plus d’alimenter sa feuille de statistiques. N’a-t-il pas récolté 7 points lors des 8 derniers matches, un rythme digne d’une fine gâchette qu’il n’a jamais été?

Qui est-il?

Abonné aux passes décisives, le N°23 des Dragons aurait pu se voir accorder un but – et donc un point – supplémentaire, jeudi soir à Berne. Mais les images vidéo n’ont pas permis de prouver qu’il avait bel et bien dévié le tir de Jérémie Kamerzin (23e 1-4), chose dont il ne se formalise pas. «Oui, j’ai touché le puck, certifie-t-il. Mais finalement, à quoi bon pinailler? Peut-être que la Ligue m’accordera cette réussite rétroactivement, car elle peut le faire. Et si ce n’est pas le cas, tant pis. L’important est que l’équipe ait gagné.»

Samuel Walser a le discours humble et posé qui colle à la personnalité qu’il dégage. Mais quel joueur est-il réellement? Est-il le centre «au grand potentiel offensif» que Christian Dubé, directeur sportif de Fribourg-Gottéron, avait présenté en novembre 2017 lors de l’officialisation de son transfert, ou le travailleur de l’ombre qui n’est jamais aussi efficace que lorsqu’il faut faire barrage aux vagues ennemies, coûte que coûte?

Un couteau suisse

«Quand j’ai commencé le hockey sur glace, à Olten, j’étais défenseur», révèle-t-il. Mais un défenseur qui avait pris pour exemple le Finlandais Petteri Nummelin, dont on peut penser qu’il a été l’arrière le plus offensif de l’histoire de ce jeu, et on exagère à peine. «Et puis, reprend l’ex-international helvétique, on m’a placé en attaque. Alors, je me suis davantage inspiré de Mike Maneluk (Canadien qui a notamment évolué à Lugano et à Zoug, ndlr).»

«Quand j’ai commencé le hockey sur glace, à Olten, j’étais défenseur»

Samuel Walser

Ancien supporter d’«il grande Lugano», Samuel Walser a de qui tenir. Mais aussi prestigieuses soient-elles, ces deux références du passé ne font pas avancer le schmilblick. Qui est-il (bis)? Petit coup d’œil sur l’exercice en cours, où l’on se rend compte que le Soleurois a été apprêté à toutes les sauces. Associé à Mauro Jörg et Matthias Rossi, il a longtemps eu pour mission de «contrôler» les meilleurs trios adverses. «Un boulot souvent sous-estimé en Suisse, mais duquel je retire beaucoup de satisfaction et qui ne nous a pas empêchés d’être décisifs», précise celui qui évolue désormais aux côtés d’Andreï Bykov et Yannick Herren, deux ailiers naturellement tournés vers l’avant. Mieux: lui qui se considère comme un «spécialiste du box-play» est aligné depuis peu en supériorité numérique, exercice où son mètre nonante n’est pas inutile, pour masquer le gardien notamment.

Qui est Samuel Walser, sinon un exemple de polyvalence, un couteau suisse que chaque entraîneur aimerait manier à sa guise? «Je suis un attaquant défensif, tranche-t-il finalement. Mais un attaquant défensif qui est capable de marquer ou de faire marquer lorsqu’il a la confiance de son coach, ce qui est le cas aujourd’hui.» Et d’ajouter: «Pourvu que ça dure!»

Un exemple nommÉ AMbühl

 

Davos, un endroit où Samuel Walser a passé cinq années de sa vie. De son aventure grisonne, l’attaquant No 23 de Fribourg-Gottéron a gardé un titre conquis en 2015 mais aussi de solides amitiés. Claude-Curdin Paschoud en est une, Chris Egli et Marc Wieser en sont deux autres. Reste Andres Ambühl, éternel Andres Ambühl, qui occupe à 37 ans la tête du classement des compteurs de National League (33 points, comme les Zougois Gregory Hofmann et Jan Kovar) et que Samuel Walser a toujours regardé avec admiration. «Ambühl sera toujours Ambühl: quelqu’un d’imprévisible qui donne chaque soir le meilleur de lui-même, s’exclame le Soleurois. L’année 2019 avait été un peu plus compliquée pour lui. Mais le voir aussi performant à un âge où d’autres ont arrêté le hockey depuis longtemps n’est pas une surprise pour moi. Depuis toujours, il est celui qui emmène les autres dans son sillage, qui les tire vers le haut. C’est un exemple.»

Au programme


La défense avant l’attaque

Fribourg-Gottéron » Au lendemain de leur victoire 5-6 jeudi à Berne, les Dragons n’ont patiné que 30 petites minutes. Sous la houlette de Pavel Rosa et David Aebischer, Christian Dubé n’ayant pas griffé la glace. Les Fribourgeois ont déjà affronté deux fois Davos cette saison, pour autant de succès.

Davos » Le 12 janvier dernier à Saint-Léonard, les Grisons s’inclinaient 7-6 non sans avoir mené 0-4 et obligé Reto Berra à regagner son banc après 115 secondes déjà. De ce crève-cœur, les protégés de Christian Wohlwend auraient pu ne jamais se relever. Il a au contraire eu l’effet d’un électrochoc, car Davos n’a plus perdu depuis (six victoires de rang).

Infirmerie » Entraîneur des Dragons, Christian Dubé doit composer sans Rossi (blessé) ni Aebischer (examens). A Davos, Baumgartner, Du Bois, Paschoud, Rubanik et Dino Wieser sont annoncés blessés.

Sous la loupe » Dix-neuf, ou le nombre de buts encaissés par Gottéron lors des cinq dernières journées, preuve que l’inconstance actuelle des Dragons trouve son origine au niveau défensif. «La distance entre les lignes arrière et les attaquants est trop grande. Nous ne sommes plus assez compacts», estime Samuel Walser.

Bouillant » A l’instar d’Ambühl (lire ci-contre), Corvi est en pleine bourre: l’attaquant davosien vient de compiler 15 points en 12 matches.

Chaud » Un but, deux assists et une activité incessante: DiDomenico a encore prouvé jeudi à Berne qu’il était incontournable dans l’effectif fribourgeois. 

Tiède » Deux semaines après son retour au jeu, Furrer, absent des patinoires pendant trois longs mois, est redevenu le défenseur fiable qu’il était avant sa commotion.

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