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Hockey sur glace

Une première et une bonne affaire

Fribourg-Gottéron revient à 3 points de Zurich, qu’il a battu dimanche pour la première fois de la saison (4-2)


8 février 2021 à 02:01

National League » Qu’on se le dise: on peut dominer Gottéron quatre fois, pas cinq! Dimanche à Saint-Léonard, les protégés de Christian Dubé ont vaincu non pas le signe indien, car le signe indien n’existe pas, mais une équipe devant laquelle ils s’étaient toujours inclinés cette saison. En championnat comme en Coupe de Suisse, sans coup férir comme sur la plus infime des marges. Dimanche encore, ils ont empêché Ludovic Waeber, le gardien grolleysan des Zurich Lions, de réussir un carton plein face à son ancien employeur: les petites piques moqueuses ont changé de destinataire(s).

Mieux: ce succès permet aux Dragons de revenir à 3 points de leur désormais ex-bête noire, qui possède un match de plus au compteur. Bref, la deuxième place est là, qui tend les bras aux Fribourgeois. Elle serait un cadeau d’autant plus précieux que «la fatigue commence à se faire ressentir», avoue Nathan Marchon.

Rendez-vous bien préparé

Après un mois de janvier aussi chargé que l’a été celui de Gottéron, comment pourrait-il en être autrement? Mais sur l’échelle des travaux d’Hercule, Zurich est encore mieux placé, lui qui disputait dimanche son cinquième match en sept jours. Le roi des animaux était-il émoussé? «Difficile à dire. D’un côté, beaucoup jouer te permet d’être toujours dans le rythme. De l’autre, c’est vrai que les jambes peuvent être lourdes», réagit Nathan Marchon. Et l’attaquant No 97 des Dragons d’ajouter: «Mais toutes les équipes sont appelées à enchaîner les matches. Celle qui s’en sortira le mieux sera celle qui aura fait le plus de choses justes pour être prête chaque soir.»

«Nous avons bien commencé, en mettant beaucoup d’intensité dans nos charges»

Nathan Marchon

Le résultat parle pour lui: Gottéron a parfaitement préparé ce rendez-vous de la dernière chance. En musclant leur jeu, Chris DiDomenico (lire ci-dessous) et ses coéquipiers ont forcé les visiteurs à évoluer sur un terrain qui leur convient moins. «Nous avons bien commencé, en mettant beaucoup d’intensité dans nos charges, ce qui a aussi donné de l’énergie au banc», estime Nathan Marchon. Son entraîneur Christian Dubé abonde: «Face à un adversaire qui joue aussi vite, il s’agit de mettre un peu de «body-contact».

«Payer le prix»

Les contacts, parlons-en. Il y en a eu dans les bandes mais aussi devant la cage de Ludovic Waeber, qui a passé une fin d’après-midi tout sauf tranquille. Si Benjamin Chavaillaz s’est vu refuser un but parce que le corps de Killian Mottet serrait de trop près celui du portier de Zurich (31e), David Desharnais a «payé le prix» pour signer le 4-2 (39e). L’attaquant québécois a aussi œuvré en coulisses pour permettre à Ryan Gunderson de fêter sa deuxième réussite de la journée (20e, 2-2), réussite que Ludovic Waeber, gêné aux entournures, s’est empressé de contester. En vain. «Le 2-2, en fin de premier tiers, nous a fait beaucoup de bien, analyse Christian Dubé. Par la suite, l’attitude des gars a été exemplaire. Malgré beaucoup d’embûches et de punitions, ils n’ont rien lâché.» Nathan Marchon n’en pense pas moins: «Récemment, contre Berne ou Davos, nous n’étions pas parvenus à tenir le score. Aujourd’hui (dimanche), nous l’avons fait, ce qui est une preuve de caractère.»

Il y a la fatigue supposée des uns et la stratégie utilisée par les autres. Il y a aussi l’infirmerie, qui compte un patient supplémentaire côté fribourgeois (lire ci-dessus), mais qui était déjà pleine à ras bord dans le camp d’en face. Car si, comme leur hôte, les Lions de la Limmat ont évolué avec quatre étrangers, deux d’entre eux, le Finlandais Teemu Rautiainen et l’Américain Ryan Hayes, appartiennent à l’effectif des GCK Lions, en Swiss League. «Les blessés, ça peut constituer une excuse, mais nous en avons aussi. Et Zurich a une telle profondeur dans son contingent qu’elle reste une équipe dangereuse de toute manière», plaide Christian Dubé, pour qui «une victoire est une victoire». Celle de dimanche est unique. Mais compte double, dans le soulagement qu’elle procure et les perspectives qu’elle génère.
 

coup par coup


Coup dur

Quel plus beau cadeau qu’une victoire contre Zurich le jour de ses 30 ans? Sauf que pour Yannick Herren, qui s’est bloqué le dos le matin même du match, la fête n’a pas eu lieu, ou seulement devant sa télévision. Parfois, il y a des anniversaires qu’il vaut mieux oublier…

Coup de griffe

Parce qu’ils n’étaient que 11 attaquants au lieu de 12, Christian Dubé aurait pu inscrire le nom de David Aebischer sur la feuille de match. Certes, l’arrière de 20 ans n’évolue pas au même poste que Herren. Mais n’aurait-il pas pu faire la paire avec Abplanalp en quatrième ligne de défense? «Jamais je n’habillerai huit pour avoir le nombre», martèle l’entraîneur des Dragons, pour qui les défenseurs ne doivent pas être plus que 7. «Parce qu’ils patinent moins que les attaquants et qu’ils ont donc besoin de plus de rythme», justifie-t-il. Il n’empêche que le signal envoyé à Aebischer n’est pas bon. «A 19 ans, j’étais en NHL et je jouais zéro shift par match. C’était une catastrophe, rétorque Dubé. Je suis peut-être à côté de la plaque, mais je préfère un jeune qui s’entraîne hors glace qu’un jeune qui reste sur le banc sans jamais en bouger.» PS
 

l’homme de la soirÉe


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