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Hockey sur glace

Rantakari. «Une des décisions les plus faciles de ma vie»

Otso Rantakari a tourné le dos à Tappara et à la finale de la Ligue des champions pour se relancer à Gottéron

Otso Rantakari: «Tout est arrivé si vite. Je ne m’attendais pas à ça.»

28 février 2022 à 23:04

Hockey sur glace » Choisir, c’est renoncer. Otso Rantakari en sait quelque chose, lui qui n’a pas hésité à sacrifier une finale de Ligue des champions (CHL) pour relancer ses actions.

«Cela a été l’une des décisions les plus faciles de ma vie», assure pourtant le nouveau N°52 de Fribourg-Gottéron, auteur de trois assists lors de la victoire 3-0 de Tappara Tampere en demi-finale de CHL. Mardi soir, le défenseur finlandais de 28 ans se trouvera à la BCF Arena pour le choc au sommet de National League plutôt qu’à Rögle, où son ancien club tentera d’atténuer l’hégémonie suédoise sur la scène continentale.

«Tu vois tout de suite qu’il a du hockey dans les mains»

Christian Dubé

Dans les tribunes ou sur la glace? Lundi à midi, la question n’avait pas encore été tranchée. «Nous avons reçu l’autorisation de la Ligue mais il manque son permis de travail. Sa titularisation dépendra aussi de l’état de santé de Philippe Furrer», expliquait après l’entraînement Christian Dubé, qui découvrait à cette occasion son pigiste engagé pour la fin de saison. «Tu vois tout de suite qu’il a du hockey dans les mains. Il avait bien dépanné Davos et Bienne lors de son premier passage en Suisse. On n’a pas pris beaucoup de risques en l’engageant», s’est félicité l’entraîneur/directeur sportif des Dragons, soulagé de voir débarquer du renfort quelques heures avant que les portes du marché étranger ne se referment.

«Je voulais revenir»

Et tant pis si le profil ne colle pas parfaitement à celui espéré dans un premier temps. «Avec Jakub Nakladal (pressenti à Fribourg fin janvier, ndlr), on visait quelqu’un de défensif et agressif. Il arrive que le plan initial évolue en cours de route, surtout quand il n’y a pas des tonnes de gars sur le marché. Au final, nous sommes tombés sur quelqu’un qui aime bouger le puck et correspond à notre style de jeu. Ça nous convient!»

A défaut de trouver le roc idéal pour muscler son arrière-garde, la direction sportive de Gottéron avait considéré la piste menant à un attaquant avant de finalement dénicher un spécialiste de power-play au gabarit modeste (1 m 82, 86 kg), dont le tir puissant avait fait le bonheur éphémère de Davos (29 matches, 21 points) et Bienne (8 matches, 5 points). Son aventure helvétique, marquée par certaines lacunes en zone de défense, s’était arrêtée brusquement il y a deux ans comme aujourd’hui. «Le début de la pandémie avait entraîné l’annulation des play-off. C’est dire si je me réjouis de les vivre ici, à Fribourg. Ces quelques mois avaient été les meilleurs de ma carrière, assure le nouveau venu. En termes d’ambiance, je n’ai jamais rien vécu de comparable à la Suisse. Je m’étais mis en tête d’y revenir.»

Un vœu qui a été indirectement accéléré par la guerre tragique lancée par la Russie en Ukraine. «Otso n’était pas content de sa situation à Tappara mais son club refusait de le libérer de son contrat. Les choses ont bougé quand Jokerit Helsinki s’est retiré de la KHL. Tappara a pu signer un défenseur de Jokerit et nous Rantakari», détaille Dubé. En trois jours, le natif d’Helsinki sera donc passé du leader de la Liiga finlandaise à celui de la National League. «J’ai disputé mon dernier match mercredi. Jeudi, tard le soir, les premiers contacts avec Fribourg ont eu lieu. Vendredi, tout était réglé. Et dimanche, j’amenais déjà mon équipement dans le vestiaire avant d’aller dormir dans mon nouvel appartement. Tout est arrivé si vite. Je ne m’attendais pas à ça», déroule-t-il, heureux.

Plus qu’une alternative?

Car Otso Rantakari cherchait à quitter son employeur depuis deux mois déjà. «Après avoir dû attendre début novembre pour commencer ma saison à cause d’une blessure, je n’ai jamais reçu le rôle que j’espérais. Même si je continue à penser qu’il y avait mieux à faire, partir était la meilleure solution pour moi», estime le 9e joueur de champ le plus utilisé de son ancienne équipe (17 minutes en moyenne), auteur d’un seul but cet hiver.

«Partir était la meilleure solution pour moi»

Otso Rantakari

Aura-t-il davantage de possibilités d’exploiter son potentiel offensif chez les Dragons? Pas certain, tant son ADN fait penser à celui de Ryan Gunderson. A première vue, le droitier Rantakari représente une alternative au gaucher américain plutôt qu’une véritable option dans la stratégie des étrangers. Mais présumer que le Finlandais doit se résoudre à être la cinquième roue du char serait oublier un peu vite que «Gundi» était passé à côté de ses play-off l’année dernière et que Daniel Brodin se montre peu convaincant.

 

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