Un manque de caractère inquiétant

Play-off » La tendance s’est inversée. Victorieux du premier match (2-1) de ce quart de finale 100% romand, les Dragons ont essuyé un sérieux retour de flammes. Sonnés par l’intensité déployée par les Aigles aux Vernets lors de l’acte II (1-3), ils ont encore subi samedi. Dans leur antre cette fois-ci. Sans réaction face à des Genevois résolument en mode play-off, ils se sont inclinés 3-8. S’ils n’ont pas encore capitulé, les Fribourgeois ont perdu une grosse bataille, mais sans doute aussi une énorme dose de confiance au regard de leur attitude résignée.

Gottéron avait pourtant bien commencé ce troisième duel. Stalberg et Desharnais ont alerté Descloux dès les premières secondes, puis Sprunger a trouvé la transversale (8e). Jörg a ouvert la marque d’un revers soudain (8’57), sur une passe d’Abplanalp. Desharnais a manqué la cible alors que le but était complètement ouvert (10e) et Herren a perdu son face-à-face avec le portier fribourgeois des Aigles (11e). Les visiteurs ont égalisé, par Fehr en supériorité numérique, contre le cours du jeu. La rencontre a complètement basculé après la réussite de Berthon, qui a profité d’un cafouillage de Berra, d’entrée dans le deuxième tiers. «Les Genevois ont pris le dessus et nous avons perdu notre hockey», constate Julien Sprunger.

«Un but, c’est un but»

Les Fribourgeois ont perdu les pédales. «Après le 1-2, nous avons manqué de caractère», reconnaît Andreï Bykov. «On a comme… baissé les bras», appuie David Desharnais. «Nous avons eu un petit relâchement en deuxième période et ils en ont profité. Nous devons vraiment transformer les chances que nous nous créons. Cela commence par moi. J’ai un but complètement ouvert et je manque. Après, Yannick (Herren, ndlr) part en échappée…» Les Genevois ont été plus réalistes. Leur deuxième but est chanceux. Mais un but, c’est un but. Après, ils ont pris le momentum» analyse le centre québécois.

Les Dragons se sont effacés et c’est sans doute le plus inquiétant. «C’est à nous de ne pas nous laisser déconcentrer par l’adversaire, rappelle Christian Dubé. Nous aurions pu facilement inscrire deux ou trois buts de plus dans le premier tiers. Nous ne l’avons pas fait. Voilà. Après, tout s’est très vite enchaîné. Il y a eu beaucoup de frustration.»