Tel est pris qui croyait prendre

Hockey sur glace » Longtemps, on s’est interrogé sur cette drôle d’idée de placer un match de National League un lundi. Les raisons (qualification – déjà consommée – pour la phase finale de la Ligue des champions et présence du cirque le week-end dernier à Fribourg) sont recevables, le choix du premier soir de la semaine beaucoup moins.

Le public n’a pas suivi comme à son habitude – «seulement» 8017 spectateurs, pire affluence depuis un mois et demi à la BCF Arena – et les Dragons ont peiné à entrer dans leur match. Après des déplacements à Davos, Munich et Lugano la semaine passée, l’énergie commence à manquer. «Il y a un peu de fatigue mentale», reconnaît l’entraîneur Christian Dubé, qui refuse d’utiliser cet argument pour expliquer le début de match poussif des siens. «La fatigue ne doit pas être une excuse. Quand elle existe, il faut la gérer en jouant de manière plus simple et en évitant de se mettre dans le pétrin», explique-t-il.

Trois fois menés au score

La remarque fait référence au scénario du match d’hier. Menés au score après seulement 49 secondes de jeu, les Fribourgeois sont revenus à hauteur de leur hôte grâce à Matthias Rossi. Mais Chris Baltisberger (14e, 1-2) et Christian Marti (25e, 2-3) ont permis aux visiteurs de faire la course en tête durant une bonne partie de la soirée. «Les Zurichois ont mieux joué que nous. Ils nous ont surpris par leur agressivité», commente David Desharnais. «Zurich joue dur en s’appuyant sur quelques gros gabarits», corrobore Jordann Bougro tout en saluant la discipline des siens. «Ne pas prendre de pénalité (dans le temps réglementaire, ndlr) nous a bien aidés», souligne-t-il. Les Dragons ont eu le mérite de s’accrocher. «Notre match n’était pas excellent mais après deux tiers nous n’avions qu’un but de retard», rappelle Dubé, qui a su – une fois de plus – utiliser les bons mots pour remobiliser ses troupes à l’attaque de l’ultime période.