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Hockey sur glace

Un saut dans l’eau et au dodo. Reto Berra détaille la routine mise en place pour son dos

La très belle saison du gardien de Gottéron ne tombe pas de nulle part. «J’investis beaucoup de temps et de choses pour en être là où je suis aujourd’hui», dit Berra, 37 ans.

Reto Berra continue de prendre soin de son corps une fois arrivé à la patinoire. © Jean-Baptiste Morel

14 février 2024 à 23:05

Temps de lecture : 1 min

«A mon retour au jeu l’année passée, après l’opération, je ne pouvais pas jouer sans antidouleurs. Comme il était hors de question d’en prendre jusqu’à la fin de ma carrière, je me suis mis en quête de solutions.» Physiothérapie, ostéopathie, naturopathie, chiropratique: Reto Berra explore les pistes classiques, piochant exercices et bonnes pratiques à gauche et à droite. Mais c’est à la gare de Berne, quand il s’y attend le moins, sous le cagnard du mois de juillet, qu’il déniche la pièce manquant à son bien-être. «En attendant mon train, je suis entré dans la librairie Orell Füssli. Et là, je tombe sur un livre de Wim Hof (La thérapie par le froid pour devenir plus fort). Je l’ai acheté et lu d’une traite. Son contenu m’a touché et beaucoup aidé.»

92,85

Le pourcentage d’arrêts de Reto Berra cette saison, après 37 matches.

Depuis sept mois, tous les soirs avant de tomber dans les bras de Morphée, le gardien de Fribourg-Gottéron s’impose 10 minutes de bain froid sur sa terrasse, son bonnet vissé sur la tête. «Le froid me fait un bien fou. Chaque corps réagit différemment. Ma mère a eu quatre opérations du dos et elle déteste ça. Son truc pour aller bien, c’est l’eau chaude.» Ce petit «plouf» dans les glaçons, sous les étoiles de Laupen, n’est que la partie émergée de la routine mise en place par le Zurichois de 37 ans, qu’une hernie discale diagnostiquée à la fin de l’été 2022 a poussé à un changement de vie radical, presque monacal.

Au lit à 21 h

Dans l’ombre de statistiques remarquables (92,85% d’arrêts), qui le placent dans le cercle des meilleurs gardiens et qui lui ont valu une prolongation de contrat de deux ans, il y a des efforts en salle de force et beaucoup de sacrifices en dehors. «Première des choses: je vais me coucher à 21 h, juste après le bain froid. Je dors mieux et plus qu’avant. Décaler ma journée de deux heures par rapport à mes anciennes habitudes me laisse plus de temps le matin pour me mettre en route», détaille le néo-lève-tôt, hors du plumard au plus tard à 6 h 30. Banal pour le commun des mortels, beaucoup moins pour un hockeyeur.

Au yoga, pratique qui fait partie de son quotidien depuis 12 ans, sont venus s’ajouter des exercices de respiration. «J’en fais pendant une demi-heure. Les effets bénéfiques au niveau de la région opérée se font immédiatement ressentir.» Une petite promenade avec son chien, un petit-déjeuner de champion riche en protéines et Reto Berra, dorénavant à cheval sur la nutrition, prend la direction de la patinoire libéré de toutes tensions.

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