Pour Axel Simic, l’heure du décollage a enfin sonné

Hockey sur glace » Christoph Bertschy, Julien Sprunger, Killian Mottet, Sandro Schmid, Andrei Bykov, Nathan Marchon, David Aebischer, Tristan Scherwey? Axel Simic les surpasse tous. A l’heure de tourner la page de 2023, force est de constater qu’aucun Fribourgeois n’a marqué autant que le Gruérien de Kloten depuis le début de l’exercice.

Axel Simic se relance à Kloten

«Ah oui, vraiment?» s’étonne au bout du fil l’homme aux 11 goals et 8 assists – un record en carrière alors que 19 des 52 journées de National League n’ont pas encore été jouées. «La stat est flatteuse, je prends», sourit l’ailier de bientôt 25 ans, que l’on n’a pas fini d’encenser. N’occupe-t-il pas le cinquième rang du classement des buteurs suisses – à égalité avec Moy, Baumgartner, Bozon et Riat – derrière les internationaux Thürkauf, Martschini, Herzog et Fazzini? «La grande différence par rapport à mes précédentes saisons se situe au niveau de la confiance. J’ai immédiatement obtenu celle de mes entraîneurs. J’ai le même temps de jeu à chaque match, et des responsabilités.»

«Un vrai rôle»

Cette stabilité bienvenue et cette réussite inédite qui n’a rien d’insolente (13,5% d’efficacité), l’ancien attaquant de Lausanne, Zurich, GCK Lions et Davos – quatre vestiaires par lesquels il a transité entre 2019 et 2022 – les doit en premier lieu à Gerry Fleming. Le Canadien, éjecté du cockpit des Aviateurs deux mois seulement après sa prise de fonction, ne s’est pourtant pas fait une ribambelle de copains dans la banlieue zurichoise. «Plusieurs gars dans l’équipe ont eu de la peine avec le changement d’entraîneur. Ceux qui étaient là depuis deux ou trois ans étaient très attachés à Jeff Tomlinson. D’autres l’adoraient. Moi, j’ai essayé de mettre toutes les chances de mon côté. Très vite, j’étais dans les bons papiers du nouveau.»

Brûlés, envolés, déchirés, les bons papiers. Exit l’éphémère Gerry Fleming, remplacé à la bande le 19 novembre par Larry Mitchell, ni plus ni moins que le directeur sportif des Aviateurs. «Fleming étant le premier coach à m’avoir fait entièrement confiance, j’avoue avoir craint que tout s’écroule dès lors qu’il a été poussé vers la sortie. Mais en même temps, Mitchell venait de prolonger mon contrat. Finalement, j’ai réalisé mes meilleurs matches sous la houlette de ce dernier.»