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Hockey sur glace

Plus qu’un monde d’écart

La Suisse n’a pas eu l’ombre d’une chance contre le Canada, vainqueur 12-1 ce jeudi au palais national omnisports de Pékin. L’ampleur du score peut surprendre, pas la défaite.


François Tardin

François Tardin

3 février 2022 à 10:41

Hockey sur glace » Pour tutoyer l’exploit face au Canada, la recette est à la fois simple et complexe: il «suffit» de plier sans rompre le plus longtemps possible.

En craquant déjà après 64 secondes sur une reprise aérienne de Sarah Fillier à la hauteur discutée et discutable, les Suissesses ont vu leurs illusions s’envoler d’entrée de tournoi olympique. «Je ne pense pas que notre match a été mauvais. C’est dur à digérer, mais il y aura des points intéressants à ressortir à la vidéo en vue de nos prochaines échéances», analyse à chaud Kaleigh Quennec, étudiante et joueuse au Canada, dont elle possède aussi le passeport, mais internationale helvétique.

«Je ne pense pas que notre match a été mauvais»

Kaleigh Quennec

Impuissante face à l’organisation collective et l’exécution individuelle des championnes du monde, la formation coachée par Colin Muller a sombré dans le deuxième tiers. Manquant de réduire l’écart à 3-0 lors de son meilleur passage de la rencontre, la sélection helvétique a encaissé deux fois en 15 secondes (29e). Le début de la fin pour la gardienne Andrea Brändli, bombardée dans tous les sens (58 tirs cadrés à 14) par des Canadiennes affamées et pour cause: elles n’avaient plus disputé le moindre match officiel depuis le mois d’août et leur victoire au championnat du monde. Ces cinq derniers mois ont servi exclusivement de préparation olympique aux professionnelles nord-américaines. Un autre monde… «Elles ont eu la chance de pouvoir se «centraliser» pendant tout ce temps. Nous avons eu le même régime, mais seulement à partir du 22 décembre, compare Kaleigh Quennec. Elles avaient beaucoup d’envie mais nous aussi!»

Pas découragée après s’être fait «voler» un but par la gardienne canadienne, la capitaine de l’équipe de Suisse a fini par sauver l’honneur (48e). Inscrit en double supériorité numérique, ce goal a été chaudement salué par les quelques centaines de spectateurs chinois invités et célébré à sa juste valeur par son auteur. En deux affrontements au dernier Mondial, la Suisse n’était pas parvenue à marquer contre les vice-championnes olympiques en titre. Reste qu’elle avait autrement mieux résisté sur le plan défensif (5-0 et 4-0).

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