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Hockey sur glace

Andreï Bykov. «Pas de place pour la frustration»

En déplacement à Lausanne, Fribourg-Gottéron se privera volontairement de Bykov. Un mini-événement

Ersters offizielles Eistraining von Freiburg Gotteron. v.l: Julien Sprunger, Andrei Bykov, Raphael Diaz Foto: FN / Aldo Ellena, Freiburg, 04.08.2021Aldo Ellena

10 mars 2022 à 21:02

Temps de lecture : 1 min

Hockey sur glace » Deux tiers et puis c’est tout. Placé au centre de Killian Mottet et Nathan Marchon, deux des meilleurs buteurs de Gottéron. Andreï Bykov a fini la rencontre de mardi à Ambri là où il l’aurait commencée si David Desharnais n’avait pas été laissé au repos: à l’aile de la quatrième ligne. «Si je l’ai rétrogradé en plein match, ça veut dire que je n’étais pas content», ne cache pas Christian Dubé, qui a fait de l’artiste un second rôle depuis qu’il est à la baguette. «Sa tâche a définitivement changé, comme la hiérarchie et notre équipe d’ailleurs. Andreï a connu des hauts et des bas cette saison, mais je n’ai rien à lui reprocher quant à son attitude. Il travaille dur et effectue un très bon job sur le quatrième trio et en box-play», relève le coach canadien.

Pourtant, ce jeudi, peu après le début de l’entraînement, tout indiquait que le 15e compteur de Saint-Léonard (9 points) allait être désigné surnuméraire pour le derby à Lausanne. «Ça, je vous laisse le demander à Christian», s’est contenté de répondre l’attaquant de 34 ans. Aussitôt dit, aussitôt fait: «En effet, Andreï ne jouera pas.» S’il n’a plus la même importance ni le même rayonnement que jadis dans l’échiquier fribourgeois, voir le quatrième joueur le plus prolifique de l’histoire des Dragons (458 points en 693 matches) mis de côté est un mini-événement. Il faut remonter à 2010 et une sanction disciplinaire prise à l’époque par Serge Pelletier pour trouver trace d’un Gottéron se privant volontairement du «petit tsar». Douze ans plus tard, c’est un Andreï Bykov modèle et altruiste qui s’est arrêté à notre micro malgré sa situation personnelle compliquée.

Commençons par l’actualité de Gottéron. Comment interprétez-vous ces dernières sorties en demi-teinte?

Andreï Bykov: Nous traversons une mauvaise passe après avoir vécu de bons moments à la reprise post-olympique. Nous étions sur un petit nuage mais il est difficile de retrouver la même intensité depuis quelques matches. Nous avons peut-être fait inconsciemment l’erreur de nous reposer sur nos dernières performances en pensant que la suite serait facile. A part Langnau, tous nos récents adversaires se battent pour une place dans le top 10 avec l’énergie du désespoir. Il nous a manqué de quoi la contrer.

Certains sont d’avis que cette série de défaites est une piqûre de rappel utile, d’autres craignent les effets d’une spirale négative. Dans quel camp vous situez-vous?

Je suis de ceux qui estiment qu’il faut gagner le maximum de rencontres avant la fin de la saison régulière. Même si nous bénéficierons d’une semaine et demie pour préparer le quart de finale, il est préférable d’arriver en play-off avec confiance qu’avec une série de mauvais résultats.

Cette première place est-elle si anecdotique que ça?

Cette place sera anecdotique du moment où les play-off débuteront, mais elle aurait le mérite de valider tout notre travail depuis le mois de septembre.

Mardi, vous avez enfin reçu une chance de vous rappeler au bon souvenir de vos années de centre dominant. Après deux tiers, vous étiez déjà de retour en quatrième ligne. N’est-ce pas frustrant?

Il n’y a pas la place pour de la frustration dans cette équipe. Il me tient à cœur de rester positif et d’aider les gars du mieux que je peux.

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