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Hockey sur glace

Killian Mottet. «Pardon, j’ai été insupportable»

De retour de Pékin, Killian Mottet a retrouvé la glace de Saint-Léonard hier matin. Place au championnat

Killian Mottet (à gauche) et David Desharnais ont vécu des Jeux olympiques frustrants, mais sportivement seulement.

22 février 2022 à 02:01

Hockey sur glace » «Le résultat est frustrant. Nous en sommes tous conscients et nous aurions tous voulu faire mieux. Mais au-delà de cette élimination en quart de finale, je rentre à la maison avec des souvenirs gravés pour la vie.»

Trois jours après son retour de Pékin, qu’il a quitté par le même avion que Mathilde Gremaud, médaillée d’or et de bronze en ski freestyle, Killian Mottet a retrouvé Saint-Léonard hier matin, à l’instar de tous les autres joueurs de Fribourg-Gottéron engagés aux Jeux olympiques (Diaz, Berra, Desharnais et le réserviste DiDomenico, lire ci-après). Tous? Non. Battu par la Slovaquie en petite finale, le Suédois Daniel Brodin n’est, selon son coach et directeur sportif Christian Dubé, attendu à l’entraînement que demain, au matin du match qui mettra aux prises les Dragons aux Lions du Lausanne Hockey Club. Une parenthèse se ferme. Hier au sortir de la glace, Killian Mottet (31 ans) a accepté de la rouvrir une dernière fois avant de se concentrer sur la suite et la fin du championnat de National League.

Chez Marco Odermatt

Killian Mottet aux JO, c’est 5 matches pour un temps de jeu moyen de 7’44. Bien que cantonné en quatrième ligne, l’ailier fribourgeois a réussi à se mettre en évidence. N’a-t-il pas marqué un but en 8e de finale contre la République tchèque? «Aujourd’hui encore, je n’en reviens toujours pas», souffle-t-il avant d’évoquer la cérémonie d’ouverture – «un moment juste magnifique» – et son escapade sur les hauteurs de Yanqing, où il a assisté à la victoire de Marco Odermatt en slalom géant. «Bien sûr, reprend-il, nous devions nous faire tester tous les jours. Mais sinon, ce n’était pas aussi terrible que ce que les gens pouvaient imaginer ou imaginent encore. Yanqing, par exemple, c’était une belle petite aventure. Après un voyage en bus – nous ne nous déplacions qu’en bus –, il a fallu prendre un ascenseur, des escaliers, une cabine, deux cabines, trois cabines, avant d’enfin arriver au sommet. Là, nous avons appris que la course (la deuxième manche, ndlr) était reportée. Nous sommes donc redescendus pour remonter plus tard.»

Killian Mottet en sourit encore. Privilégié, il aborde cette deuxième partie de saison, la plus importante, empli d’un sentiment de reconnaissance. «Il y a un peu de fatigue, mais j’ai beaucoup dormi pendant la nuit de dimanche à lundi. Surtout, j’étais excité de revoir les «boys» ce matin (hier). C’est aussi grâce à eux si j’ai eu la chance de vivre ces moments-là.»

Les coéquipiers ont été importants, les proches aussi. «Je remercie ma copine et ma famille, poursuit le N°71 de Fribourg-Gottéron. Je leur demande pardon également car, depuis que j’ai appris que j’étais sélectionné, j’ai vraiment été insupportable. Avant de partir, il a fallu multiplier les tests Covid et je n’ai voulu prendre aucun risque. Normalement, avec mes parents, c’est toujours un bisou, un câlin. Là, rien! Même chose pour mon frère, son épouse et leurs enfants. Un jour, je suis venu voir mon filleul à la patinoire. Eux étaient assis à un endroit, et moi beaucoup plus loin.»

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