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Hockey sur glace

«On s’est vraiment fait peur»

Auteur d’un départ idéal, Gottéron perd son latin, laisse Berne revenir avant d’arracher les trois points


29 janvier 2021 à 02:01

National League » Les Dragons se sont compliqué la vie à Berne. Ils ont commencé la rencontre comme ils l’espéraient, avant de perdre le fil de leurs idées. Menant deux fois avec trois buts d’écart (1-4 23e et 2-5 42e) en ayant trouvé la faille en début de tiers, ils ont laissé les hommes de Mario Kogler revenir en fin de rencontre, réussissant toutefois à enlever la totalité de l’enjeu grâce à leur jeu de puissance pour leur deuxième réussite en supériorité numérique de la soirée. Gottéron a ramené trois points de son déplacement chez la lanterne rouge de National League. Le contrat est rempli, même si la manière n’était pas vraiment là.

Les Fribourgeois n’ont pas profité de leur première supériorité numérique (1re-3e, Praplan pénalisé) mais ils ont idéalement négocié la période initiale. Ils ont adressé plus de tirs cadrés que leur adversaire (6-13), marqué trois buts et pris deux longueurs d’avance. Rien ne laissait présager des difficultés par la suite. Au final, les visiteurs l’ont emporté, mais ce sont bien les Ours qui ont été les plus précis devant la cage (41 tirs cadrés à 25). Reto Berra a donc une nouvelle fois eu du travail plein les bras et il a été particulièrement solide sur des essais de Scherwey (26e), Praplan (44e de la jambière et 53e de la mitaine ou encore Olofsson (59e du biscuit). Gottéron doit encore une fois une fière chandelle à son dernier rempart zurichois. Mais il peut aussi se féliciter de son efficacité retrouvée, notamment en supériorité numérique.

«Quand on mène au score, on doit tenir et jouer solide en défense»

Benjamin Chavaillaz

«Nous devions faire une bonne entame de match et c’est ce que nous avons fait. Par contre, on s’est vraiment fait peur», avoue Benjamin Chavaillaz. «On s’est mis en difficulté, alors qu’il n’y avait aucune raison que cela arrive… Quand on mène au score, on doit tenir et jouer solide en défense.» Ce que les Dragons n’ont pas fait. Au contraire.

«C’était laid, mais…»

41

Le nombre de tirs cadrés de Berne (25 pour Fribourg)

«Lorsque Berne remontait, j’ai bien essayé de freiner les choses, de parler aux gars sur le banc», explique Christian Dubé. «Mais la panique s’est installée… J’ai hésité à prendre un temps mort, mais si je l’avais fait, je n’en avais plus si c’était tendu à la fin…» Eternel dilemme. Une faute un peu bête du jeune Henauer à moins de trois minutes du terme a permis aux visiteurs d’évoluer pour la quatrième fois de la soirée en supériorité numérique et d’en profiter pour la deuxième fois. Et de pousser un grand ouf de soulagement. «Nous avons fait la différence sur les unités spéciales», applaudit le technicien québécois. «C’était un drôle de match, comme beaucoup ces derniers temps, notamment Zoug-Zurich ou le nôtre contre Davos. C’était laid, mais nous avons trouvé le moyen de gagner.»

«Une victoire, c’est une victoire», expose Chris DiDomenico qui a passé tout près de prendre la tête du classement des compteurs fribourgeois. «Ce sont trois gros points que nous avons obtenus», assure l’attaquant canadien. «C’est un précieux succès», appuie Julien Sprunger. «Cela fait du bien. Berne doute, nous avons fait ce que nous devions durant vingt minutes, avant de jouer avec le feu. Nous avons trop reculé et laissé d’espaces à notre adversaire. Cela ne pardonne pas. Mais on ne peut pas toujours marquer six buts pour gagner, avertit le capitaine. Lorsque nous avons trois longueurs d’avance, nous devons être capables de gérer. Nous avions pu le faire contre Genève…»

Une semaine sans Aebischer

David Aebischer s’est retrouvé surnuméraire pour la deuxième fois consécutive et le sera encore dimanche pour la venue de Davos sur les bords de la Sarine, révèle Christian Dubé qui a levé le mystère sur l’absence du jeune défenseur alors qu’il y avait par exemple encore une place à prendre dans la composition des Dragons jeudi. «David est bien à l’école. Il a deux examens par jour durant toute la semaine pour sa maturité. Il ne sera pas de retour avant la semaine prochaine», explique le Québécois.

Coup par coup

Coup de blues

Comme il en a l’habitude, Ryan Gunderson a inscrit son nom sur la feuille de match en distillant deux passes au bon moment à DiDomenico. Et comme souvent, le défenseur américain a passé beaucoup de temps sur la glace (23’18). Par contre, il a produit dans le deuxième tiers deux actions dont il n’est pas coutumier: une mauvaise passe horrible en tentant une sortie de zone et, surtout, un marquage raté sur Brithèn (39e). «Gundi» aurait-il un coup de mou?

Coup de poker

Comme les rassemblements de novembre et décembre derniers, celui prévu en février n’aura pas lieu pour Patrick Fischer et son équipe de Suisse, qui aurait dû disputer deux matches amicaux contre l’Allemagne à Füssen. Ce renoncement a été dicté par la politique sanitaire actuelle et le calendrier déjà très chargé des joueurs. La sélection helvétique n’aura donc disputé aucune rencontre avant la préparation pour les mondiaux prévus dès le 21 mai. Le championnat de National League se poursuivra évidemment entre le 8 et le 14 février, aux dates qui étaient prévues pour le camp des internationaux.

L’homme de la soirÉE

Sprunger, un triplé, quatre ans après

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