Raphaël Berger. «Nous n’en sortirons pas indemnes»

Hockey sur glace » A trois jours de boucler le bilan de son exercice 2020-2021, Fribourg-Gottéron ne connaît toujours pas avec exactitude l’ampleur des dégâts. «Nous devrions présenter une perte de 3 millions et quelques, finit par estimer Raphaël Berger. La loi Covid ayant été modifiée dernièrement, les aides distribuées sont en traitement auprès de l’Office fédéral du sport.» Personnage central de la conférence de presse d’après-saison qui s’est tenue six jours après l’élimination des Dragons en quart de finale des play-off, le directeur général a consacré la quasi-totalité de son intervention au volet financier. «La situation est sous contrôle, mais elle reste tendue. Nous ne sortirons pas indemnes de cette situation», prévient-il.

Déjà réduite à 10,1 millions de francs à l’automne grâce à l’économie de charges liées à l’absence de spectateurs, le recours aux RHT, le rabais (gardé secret) sur le loyer octroyé par L’Antre SA et une diminution salariale générale, la perte projetée a pu être diminuée de 3,5 millions supplémentaires. Soit le montant généreusement offert par les abonnés et les partenaires. «Cela représente 40% des 8,7 millions de prestations non fournies en raison du huis clos. Le 55% a été reporté à la saison prochaine. Seuls 5% nous ont été réclamés en tant que remboursement. En constatant ces chiffres, on ne peut que remercier toutes les personnes qui se sont mobilisées pour nous», souligne Raphaël Berger.

3 millions d’aides espérés

Reste un trou de 6,6 millions que Gottéron entend diviser par deux grâce aux soutiens cantonaux liés aux cas de rigueur mais surtout via les aides à fonds perdu. Calculé sur la base de la saison 2018-2019, et donc sur les pertes de billetterie d’une patinoire limitée à 6500 places, le manque à gagner généré par le huis clos auquel Fribourg peut prétendre se monte à quelque 6 millions de francs selon les calculs complexes de la maison. Le pensionnaire de Saint-Léonard a droit aux deux tiers de ce montant mais devrait alors réduire la moyenne de ses salaires de 20% par rapport à l’exercice 2018-2019. Une condition (parmi d’autres) qui saute du moment que le club se contente de la moitié de la contribution fédérale, à savoir 3 millions dans le cas de Gottéron. «Nous devrons vraisemblablement prendre seulement le 50%, annonce Raphaël Berger. Les conditions d’octroi des deux tiers sont impossibles à mettre en œuvre étant donné que nous avons augmenté la masse salariale entre-temps.»