Mille spectateurs, autant d’inquiétudes

Hockey sur glace » Le plan de protection du début de saison est remis dans le tiroir. Autorisé le 14 septembre par la Préfecture de la Sarine à accueillir 5160 spectateurs dans sa patinoire, Fribourg-Gottéron n’aura disputé que deux matches dans cette configuration, sans que l’application du concept, pas plus que l’attitude des fans, ne soit remise en cause.

«La balle est dans le camp des fans»

Mais la propagation fulgurante du coronavirus a obligé le Conseil d’Etat à élaborer un catalogue de mesures d’urgence valables jusqu’au 30 novembre (au moins), parmi lesquelles la limitation des grandes manifestations à 1000 spectateurs. «Je ne suis pas très surpris, nous l’avions vu venir», réagit Raphaël Berger. Le directeur général de Gottéron trouve tout de même un moyen de positiver. «A très court terme, nous sommes un peu épargnés puisque nous ne jouerons pas à domicile d’ici au 1er novembre, date de la première coupure du championnat.»

Certains clubs épargnés

Sortie de quarantaine ce matin, la première équipe fribourgeoise sera loin de ses bases la semaine prochaine avec trois déplacements prévus à Langnau (mardi), Berne (samedi) et Lausanne (dimanche). Maintenu jusqu’au début novembre et la pause imaginée pour les équipes nationales, le championnat sera-t-il ensuite suspendu, en attendant des jours meilleurs? «Nous pouvons envisager de jouer devant 1000 spectateurs dans une période limitée dans le temps tout en sachant que le manque à gagner se chiffrerait en centaines de milliers de francs. En revanche, il serait inenvisageable économiquement de poursuivre si les mesures s’inscrivent dans la durée. Ça n’aurait aucun sens pour Swiss de faire voler un avion vide de Zurich à New York. Avec les gradins, c’est la même chose», image Raphaël Berger.

En parlant de Zurich… Contrairement à Genève, Vaud, Berne et Fribourg qui ont tous dégainé ce vendredi, le canton qui abrite les ZSC Lions n’a pas jugé nécessaire de baisser la jauge de spectateurs dans les stades. D’un côté, les clubs mal lotis: Berne, Langnau, Bienne, Gottéron, Lausanne et Genève-Servette. De l’autre, les privilégiés: Lugano, Ambri, Davos, Zurich, Zoug et Rapperswil qui voient (pour l’instant) leur plan de protection préservé. Devant cette nouvelle vague, la Suisse s’est fractionnée en deux, de même que la National League. Dans ces conditions très inégales, le débat sur le fait de suspendre ou non la saison s’annonce intense parmi les représentants des clubs. A moins que le Conseil fédéral, qui communiquera mercredi prochain de nouvelles directives, ne tranche pour eux?