Matthias Rossi, «la victime des six étrangers»

Hockey sur glace » Une série de tirs du poignet dans le filet désert, quelques accélérations avec changements de direction: alors que la grande majorité des Dragons est déjà sous la douche, Matthias Rossi fait des heures supplémentaires. «J’essaie de travailler un peu plus que les autres et, surtout, de rester positif. Je ne suis pas du genre à pleurer sur mon sort. Cela dit, je vis une période compliquée. Ma confiance est au plus bas.» Attaquant le moins utilisé de Fribourg-Gottéron depuis le début de la saison (7’57 de moyenne), sa sixième sur les bords de la Sarine, l’Argovien doit se contenter de brèves et rares apparitions.

Surnuméraire lorsque Christian Dubé décide d’aligner ses cinq attaquants étrangers, bouche-trou le reste du temps, Rossi n’a eu droit qu’à deux minutes et des poussières mercredi à Bienne. Il peut s’attendre à un régime similaire samedi soir face au SCB. «Un joueur de ma corpulence a besoin de rythme pour être performant», ajoute le solide gaillard de 100 kg, qui attend une nouvelle chance, sans trop y croire. Si Christian Dubé voulait essayer de le relancer, il l’aurait déjà fait.

«Je vis une période compliquée. Ma confiance est au plus bas»
Matthias Rossi

Son agent l’a prévenu

Matthias Rossi sait depuis deux mois que Gottéron ne compte plus sur lui à l’avenir. «Je l’ai appris par mon agent. Je me dis qu’on aurait pu m’en informer directement, mais c’est une autre histoire. Au moins, je suis fixé. Des discussions ont commencé ailleurs, j’attends avec impatience de savoir où je vais rebondir, ne serait-ce que pour pouvoir à nouveau me fixer un objectif. Mais tout prend plus de temps avec l’augmentation du nombre d’étrangers.»