Logo

Le 1000e match de Julien Sprunger

Julien Sprunger. «Marquer, c’est dans mon ADN»

Après une période creuse en 2020/2021, le Grolleysan d’origine a su revenir au premier plan. Les qualités restent le mêmes. L’approche, elle, a évolué.

1000 matches de jouées dont pas loin de la moitié à sortir de la gueule du Dragon. © Alain Wicht-archives

6 octobre 2023 à 18:25

Avec plus de 370 buts inscrits en 20 ans, Julien Sprunger affiche des statistiques impressionnantes. Certaines saisons ont été plus prolifiques que d’autres, mais, à bientôt 38 ans, le capitaine de Fribourg-Gottéron reste une redoutable gâchette. «J’ai toujours eu l’étiquette de buteur. Marquer, c’est dans mon ADN!» sourit le jubilaire.

Ce qui pourrait passer pour quelque chose d’inné est le fruit d’un travail quotidien et surtout d’une constante adaptation. «Rester à niveau malgré les années qui passent est le plus gros défi», avoue le numéro 86. «L’explosivité se perd, pendant que les jeunes s’améliorent. Il n’est pas facile de s’accrocher au train.»

Qualité plutôt que quantité

Au fil des ans, Julien Sprunger a appris à «mieux écouter son corps». «A mes débuts, je venais tous les dimanches à la patinoire pour faire du vélo ou de la musculation. Mais avec les années, la vie évolue, le corps évolue. Il n’est plus possible d’être à fond 7 jours sur 7. La récupération n’est plus aussi facile. Il faut l’accepter, même si ce n’est pas évident parce que j’ai toujours aimé montrer l’exemple, endosser ce rôle de locomotive. Désormais, je privilégie la qualité à la quantité», explique le buteur fribourgeois.

Père de famille, Julien Sprunger a appris à jongler avec ses diverses obligations. «Il faut gérer ce puzzle au mieux. Quand on a des enfants, il faut se lever au milieu de la nuit ou prendre le temps de les véhiculer. Heureusement, je suis bien entouré. Ma femme me soulage beaucoup pour me permettre de donner la priorité au hockey», apprécie-t-il.

«Je ne serai jamais un joueur de 4e ligne.»
Julien Sprunger

En inscrivant au moins 15 buts lors des trois dernières saisons, le capitaine fribourgeois prouve qu’il a su rester l’une des principales armes offensives de Gottéron. Pourtant, l’ailier a connu quelques passages à vide. «J’ai toujours été mis en avant. Dans l’équipe et dans les médias. Il est normal que je sois attendu au tournant et forcément, quand survient une période de disette, tu es au centre de l’attention. Ce n’est pas forcément évident à vivre. A mes débuts, je ressentais beaucoup de frustration. Aujourd’hui, je l’accepte plus facilement. Je continue à travailler fort en me disant que cela va bien finir par tourner. Pour durer, le mental est aussi important», estime-t-il.

Utilisé de manière plus spécifique

Au début de la saison 2020/21, Julien Sprunger avait même vu vaciller son statut de buteur patenté des Dragons. Durant quelques semaines, son entraîneur Christian Dubé l’avait reculé dans l’alignement. «Mon rôle a évolué ces dernières années, mais je ne serai jamais un joueur de 4e ligne. Je connais mes qualités et mes faiblesses. Je sais ce que je peux amener. Il y a dix ans, j’étais tout le temps sur la glace. A 5 contre 5, en supériorité numérique, en prolongation, et encore quand il fallait aller tirer un pénalty, ce n’est plus le cas maintenant», compare l’attaquant.

Utilisé de manière plus spécifique, Julien Sprunger continue de faire des ravages, notamment sur le jeu de puissance, où la saison dernière, avec 9 buts, il était le deuxième meilleur joueur suisse derrière Tyler Moy.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus