Mal payé, le Dragon «restructuré»

Hockey sur glace » Un match référence peut se conclure par une défaite, d’autant plus si l’adversaire s’appelle Zoug. Vaincu seulement à six reprises dans le temps réglementaire la saison passée et encore invaincu en cette fin d’été, le champion en titre n’est pas du genre à se laisser marcher dessus. Mais une fois n’est pas coutume, les joueurs de Suisse centrale ont été bousculés sur leurs terres. Avec un Leonardo Genoni moins inspiré et des attaquants fribourgeois plus réalistes dans une ultime période à sens unique (21 tirs à 6 pour les visiteurs), Gottéron serait reparti avec plus qu’un point et les honneurs.

Si la défaite après prolongation (2-1) laisse un goût d’inachevé dans la bouche de Christian Dubé, la manière tend à rassurer l’entraîneur canadien. «C’est une performance qui fait du bien au moral. J’attendais une réaction après notre match décevant à Bienne et elle a eu lieu. Nous n’avons pas donné des tonnes de chances à un adversaire de la trempe de Zoug. C’est notre match le plus complet depuis le début de la saison», affirme le Québécois.

Forces défensives réparties

Au repos la veille pendant que l’équipe de Dan Tangnes transpirait dans le chaudron d’Ambri, les Dragons ont paru plus frais. Libérés par la «spéciale» Killian Mottet en supériorité numérique (16e), ils n’ont fait la course en tête que 3’27, le temps pour Jérôme Bachofner de venir sanctionner la naïveté de Philippe Furrer, auteur de l’un des rares oublis défensifs de sa formation.

«Il y a eu une remise en question, on ne pouvait pas continuer comme ça»

Benoît Jecker

Durant le reste de la soirée, la petite centaine de supporters présents dans le secteur visiteur a applaudi un Gottéron discipliné – seulement deux pénalités mineures – et compact. Rien à voir avec les deux derniers déplacements qui avaient permis à Ambri (6 buts) et Bienne (4) de soigner trop facilement leurs statistiques offensives. «Il y a eu une remise en question, on ne pouvait pas continuer comme ça», souffle Benoît Jecker, l’un des grands gagnants de la «restructuration» défensive opérée par Christian Dubé. Désormais associé à Raphael Diaz, le N°7 a vu son temps de jeu bondir de 9 à 14 minutes en l’espace de quatre jours. Même constat, dans d’autres proportions, pour Benjamin Chavaillaz, tout heureux de retrouver Ryan Gunderson. «J’ai décidé de mieux répartir nos forces défensives et ainsi donner des responsabilités à tout le monde», explique le coach des Dragons.