Gottéron. Loïc Galley savoure la victoire à Davos

Il n’y a pas que les grands de ce monde qui ont l’occasion de se montrer à Davos en janvier. Troisième gardien de Gottéron dont la couleur des jambières rappelle qu’il fourbit ses armes en Thurgovie, Loïc Galley a profité du jour de repos accordé à Reto Berra et du petit bobo de Bryan Rüegger, à qui la rencontre de samedi était promise, pour signer sa première victoire en National League (3-5). «Il avait des papillons dans le ventre. Les deux premiers tiers étaient un peu compliqués, on l’a senti nerveux, analyse Christian Dubé. C’était mieux dans l’ultime période. Au final, sa première titularisation à nos côtés est couronnée de succès. C’est super pour lui et pour nous.»

La quatrième tentative en National League aura donc été la bonne pour le Fribourgeois de 21 ans, qui avait connu la défaite tant à Zoug avec Ajoie que face à Lugano et Bienne sous le maillot de son club formateur. Deux rencontres durant lesquelles le Sarinois, par ailleurs victorieux en Ligue des champions avec les Dragons, avait été appelé à voler à la rescousse de Connor Hughes. «C’était intense, tout va beaucoup plus vite en ligue A», a pu (re) constater le jeune homme, écrasé contre la bande par «DiDo» et toute la clique à l’heure du tour d’honneur. «J’ai cru comprendre que c’était la tradition. L’équipe a été géniale, elle m’a mis en confiance. Les gars ont bien bossé pour moi.»

«Protéger le jeune»

Etait-ce dû à la présence d’un «bleu» devant les filets ou à l’envie de se racheter après le match très moyen - mais gagné - de la veille? Quoi qu’il en soit, Gottéron a tutoyé la perfection durant le premier quart d’heure, ne laissant pas le moindre espace aux hommes de Josh Holden. Lesquels, à la lutte pour le top 6, donc présumés affamés, n’ont cadré leur premier tir qu’à la 8^e minute, alors même que le malicieux Lucas Wallamark avait déjà fait exulter le secteur visiteur grâce à un lancer furtif dans… l’arrière du casque de Gilles Senn. «C’était l’un de nos meilleurs tiers de la saison. Les gars ont démontré qu’ils étaient là pour protéger le petit jeune», apprécie Dubé.

Solidaires en plus d’être bien organisés, les Dragons sont longtemps parvenus à contenir le champ d’action du HCD, qui n’a adressé que sept misérables tentatives en direction de Loïc Galley à l’heure de franchir la mi-match. Si l’une d’elles, flashée à 144 km/h, a permis à Dominik Egli de remettre les compteurs à zéro, Gottéron n’a pas tardé à reprendre sa marche en avant sur des merveilles collectives conclues par Sörensen (25^e), Borgman (29^e) et Bertschy (32^e). Trop beau pour être vrai, hein?