L’impossible remontada a déjà eu lieu quatre fois dans le hockey suisse

Un tel retournement de situation a déjà eu lieu quatre fois dans le championnat suisse. C’était toujours au stade des quarts de finale, alors que Dragons et Lions alémaniques s’affrontent actuellement en demi-finale. Rappel de ces quatre retournements improbables avec un joueur par équipe concernée.

Valentin Wirz disputait la première de ses trois saisons à Lugano. L’attaquant fribourgeois se souvient parfaitement de cette première historique: «C’était juste la classe. Quand cela arrive, cela procure une euphorie supplémentaire. La situation n’était peut-être pas la même que celle que connaît Gottéron actuellement. Nous étions meilleurs qu’Ambri, mais nous n’arrivions pas à marquer… Nous savions que si nous parvenions à gagner un match, nous serions capables de remporter cette série sans trop de soucis. Tout avait basculé lors du quatrième duel qui avait été épique. A quelques secondes de la fin du temps réglementaire, Domenichelli avait manqué la cage ouverte alors qu’il aurait pu donner la victoire à Ambri. Si le puck n’avait pas roulé au-dessus de sa canne, nous nous serions retrouvés en vacances! En prolongation, Julien Vauclair avait forcé pour inscrire le but de la victoire. Ensuite, nous avions été jusqu’en finale et remporté le titre. Le fait d’être passé par cette situation en quarts de finale, ajouté à la rivalité historique entre Lugano et Ambri, avait donné encore plus de relief à ce titre.»

Aujourd’hui directeur sportif d’Ambri-Piotta, Paolo Duca a joué de 2002 à 2007 avec Zoug avant de retourner en Léventine. L’attaquant a joué un grand rôle dans le retournement de situation face à Rapperswil. Il raconte : «Je renouais avec la compétition lors de l’acte IV à Rapperswil après avoir purgé une suspension de six matches. En gros, je n’avais plus joué depuis un mois, puisque j’avais aussi été blessé et mon envie était énorme.» Duca avait marqué deux buts dans le temps réglementaire lors de l’acte IV et réussi le tir au but gagnant. «Durant cette série, nous avions reçu un mail de l’IIHF qui nous rappelait que ce genre de retournement était extrêmement rare, que cela n’était arrivé que trois fois dans l’histoire du hockey (en 1942 et 1975 en NHL, en 2006 en Suisse, ndlr). Notre entraîneur, Sean Simpson, avait affiché ce texte dans le vestiaire. Cela avait dopé notre motivation ! Le plus important, c’est de ne pas regarder trop loin, mais un match à la fois. Cela ressemble à une phrase bateau, mais c’est essentiel. Il ne faut pas se projeter, car cela complique la tâche. Fribourg s’est incliné trois fois en prolongation, mais pourrait aussi mener 3-0… Ce n’est pas la même chose que s’il avait perdu 1-7, 1-8 et 0-6. Il n’a plus rien à perdre. S’il gagne deux fois de suite, la pression sera sur Zurich. »