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Hockey sur glace

Les Dragons surfent sur la vague

Après un premier tiers raté à Leksand, Gottéron renverse totalement la vapeur et reste invaincu en CHL

Nathan Marchon (à gauche, ici lors du match contre Trinec) a inscrit un but décisif hier soir à Leksand.

6 octobre 2021 à 04:01

Ligue des champions » Les Dragons continuent à surfer sur la vague. Après cinq succès consécutifs en championnat de Suisse, ils ont poursuivi sur leur lancée, hier soir à Leksand sur la scène européenne. Menés 2-0 après un premier tiers durant lequel ils ont subi la pression des Suédois de Björn Hellkvist, secondé par un certain Mikael Karlberg (50 ans, joueur de Gottéron entre 2003 et 2005), les Fribourgeois ont retrouvé leurs esprits et leur efficacité. Ils l’ont emporté 2-5 pour aborder le dernier match de phase de cette ligue des champions qu’ils disputeront mardi prochain à domicile en position favorable. Avec cinq succès – et aucun point égaré – dans cette compétition, les joueurs de Christian Dubé peuvent légitimement prétendre à la première place de ce groupe F.

Privé de trois titulaires (Sprunger, Diaz et Brodin), Christian Dubé a été contraint de revoir son alignement. A l’exception de celle formée de Marchon, Walser et Jörg, la plus en vue, les triplettes d’attaque ont été assez inédites. «J’ai simplement choisi Jordann (Bougro, ndlr) pour remplacer Brodin. Quant à Yannick (Herren), il avait déjà évolué avec Sandro (Schmid) et DiDo la saison dernière. Et Jobin a retrouvé du temps de jeu. Voilà pour mon raisonnement», explique par téléphone le Québécois qui a en outre titularisé pour la troisième fois consécutive Connor Hughes. «Il était dans le rythme. Reto Berra s’était entraîné pour la première fois ce matin (hier, ndlr) après quatre ou cinq jours.»

«Jambes dans le pudding»

Les Fribourgeois ont été dominés par leurs hôtes dans le premier tiers de cette rencontre au sommet. «Ce n’était pas surprenant, expose Christian Dubé. Nous ne nous sommes pas entraînés dimanche, ni lundi (jour du voyage, ndlr). Nous avions les jambes dans le pudding, comme on dit chez nous.» Les Suédois ont pris deux longueurs d’avance avec une petite aide des visiteurs: un patin de Kamerzin a touché le puck que cherchait Hughes sur le 1-0 et la jambe de Dufner a dévié la rondelle au fond de la cage sur le 2-0. «Mais nous aurions pu encaisser bien plus de buts», reconnaît le technicien avec clairvoyance. Et d’avouer: «Je me suis inquiété. Si nous n’avions pas commencé à jouer, nous aurions pu en prendre dix! J’ai parlé de ça à la première pause.»

«Quand nous nous mettons à jouer, nous sommes dangereux.»
Christian Dubé

La réaction est venue d’une jolie combinaison de Desharnais et DiDomenico en supériorité numérique (21e). «Après le premier tiers, je me disais que nous allions au-devant d’une très longue soirée, surtout si nous ne réagissions pas», admet Nathan Marchon, également joint pas téléphone. Et l’ailier, auteur du but gagnant 19 secondes après l’égalisation signée Desharnais, d’ajouter: «Nous nous sommes remis dans le match en marquant très rapidement dans la deuxième période. A Trinec, nous avions vécu un peu la même chose en nous retrouvant avec trois buts de retard pour avoir été trop passifs. Et nous avions renversé la vapeur.»

«Sur notre lancée»

Les Dragons ont entendu le message de leur coach à la première pause. «Quand nous nous mettons à jouer, nous sommes dangereux. Nous le montrons depuis deux ou trois semaines», rappelle Christian Dubé. Les Fribourgeois ont bien géré leur affaire dans le dernier tiers, corsant l’addition en fin de rencontre grâce à un tir dans la lucarne de Gunderson sur un service dans le dos bien senti de Mottet, puis une réussite de Walser dans la cage vide. «On continue sur notre lancée. Cette compétition nous permet de couper un peu avec le championnat. C’est une bonne chose, d’autant que la Suède est un beau pays», apprécie Marchon.

Les Dragons, en déplacement aujourd’hui, se retrouveront dans leur antre demain afin de préparer leur prochaine partie de National League contre Ajoie. Avec de nouvelles certitudes pour leur entraîneur et directeur technique. «J’ai apprécié la réaction. On jouait en quelque sorte pour rien (la qualification pour la phase à élimination directe était acquise et la première place ne pouvait l’être quoi qu’il advienne à Leksand, ndlr), mais nous sommes revenus dans la rencontre. Nous avons bloqué des tirs, fait ce qu’il fallait», conclut Christian Dubé.


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