Les Dragons réussissent un festival de buts contre Lugano

National League » Fribourg-Gottéron possède encore quelques ressources. Dos au mur après avoir accumulé cinq défaites de suite, les Dragons ont renoué avec les joies de la victoire. Face à Lugano, une équipe qui leur convient particulièrement bien comme en attestent leurs désormais trois succès en trois matches cette saison, les Fribourgeois ont réussi un petit festival offensif pour l’emporter 7-4 à la BCF Arena.

«Nous avons presque marqué plus de buts en un match (7 donc) qu’au cours des cinq derniers (9)», savoure Nathan Marchon, auteur du 3-1 peu avant la mi-match. Une réussite qui concrétisait un temps fort des Dragons, mal partis mais revenus très forts dans le deuxième tiers avec trois buts en moins de six minutes. Une réussite qui aurait surtout dû permettre à Christian Dubé et ses hommes de passer une fin de soirée tranquille. Mener de deux longueurs, à domicile qui plus est, constitue un avantage que l’on qualifie habituellement de décisif.

Les Dragons concèdent une cinquième défaite consécutive

Le retour des «vieux démons»

Par les temps qui courent cependant, rien n’est jamais acquis pour Gottéron, rejoint sur le fil, puis dépassé tant contre Berne que contre Davos, avant la pause internationale. Et cela a bien failli se reproduire mardi contre Lugano, qui s’est accroché jusqu’à cinq minutes de la fin. «Dans ces cas-là, on repense aux vieux démons. On se repose un peu et on perd trop de pucks en zone neutre», regrette Marchon. «J’ai revu le même film plusieurs fois, de 3-1 à 3-3, puis de 4-3 à 4-4», souffle l’entraîneur Christian Dubé, sans en vouloir particulièrement à ses joueurs. «Quand on mène et que tout va bien, ça triche un peu. Cela fait partie de la nature humaine…»

Les Dragons ont eu le mérite de savoir rebondir. Et plutôt trois fois qu’une. «Dans le troisième tiers, il fallait oublier tout ce qu’il s’était passé et jouer avec le couteau entre les dents. Nous aurions reçu un gros coup sur la tête en cas de défaite, mais j’ai senti, au contraire, beaucoup d’énergie», relève-t-il.