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Hockey sur glace

Le Gottéron des mauvais jours

Dominés dans tous les compartiments de jeu, les Fribourgeois s’inclinent 4-1 contre Genève-Servette


18 janvier 2021 à 02:01

Hockey sur glace » La mi-match vient d’être dépassée. Sur le vidéotron de la BCF-Arena, l’entraîneur Christian Dubé apparaît en gros plan. Le regard est noir, la mine renfrognée. Visiblement, le coach canadien ne goûte que modérément à ce que ses Dragons lui présentent depuis 30 minutes. Un jeu insipide, sans envie, sans émotion, que Genève-Servette domine à sa guise. Sans forcer, les visiteurs mènent 2-0 au tableau d’affichage et Gottéron semble accepter son sort.

Il y aura bien un sursaut au début de l’ultime période lorsque Rossi a permis aux Fribourgeois de revenir à une longueur, mais l’embellie a été de très courte durée. Deux minutes plus tard, Völlmin, d’un tir soudain et puissant, a en effet redonné le large aux Aigles qui ont conclu l’affaire sans sourciller en marquant un dernier but dans la cage vide. Le buteur: l’inévitable Omark de retour aux affaires après son zéro pointé à Ambri mardi dernier et son match de suspension purgé vendredi contre Zurich. Score final: 1-4. Merci et bonne soirée.

Bien trop passif

C’est le Gottéron des mauvais jours qui s’est présenté dimanche sur la glace de Saint-Léonard. Un Gottéron trop passif pour espérer mieux qu’une nouvelle défaite contre l’un des ténors du championnat. «Nous n’avons commencé à jouer qu’au milieu du deuxième tiers. Les Genevois ont évolué comme des guerriers, pas nous. Dans notre équipe, il y a trop de joueurs qui chi… aux culottes.» Le langage est fleuri, sans concession. Il émane (évidemment) de la bouche de Christian Dubé, entraîneur calme en apparence, mais bouillonnant à l’intérieur, qui estime que son équipe ne méritait pas mieux. «Genève était meilleur que nous. Nous n’avons pas gagné de bataille», fustige le coach fribourgeois, impuissant. «J’ai mixé mes lignes mais je ne peux pas toujours provoquer le déclic. Cela doit aussi parfois venir des joueurs», ajoute-t-il.

«Les Genevois ont évolué comme des guerriers, pas nous.»

Christian Dubé

Dès les premières minutes, les Dragons ont paru apathiques. «Le score était de 0-0 à la fin du premier tiers, rappelle David Desharnais. Le problème est que nous avons dormi au début du deuxième. Nous ne pouvons pas nous permettre une pause de 2 ou de 10 minutes contre un tel adversaire. Nous sommes bien revenus à 2-1 mais il nous a manqué une petite étincelle.» Celle qui avait permis à Gottéron de renverser Davos mardi dernier après une entame catastrophique (0-4 après 10 minutes, victoire 7-6 après prolongation). «Il est plus dur de revenir contre Genève», souffle David Aebischer.

Dur, dur contre les ténors

Un aveu qui met en lumière les difficultés des Fribourgeois contre les ténors de National League. En neuf matches contre Zoug (2), Zurich (1), Genève-Servette (2) et Lausanne (4), Gottéron n’en a remporté qu’un… «Tout le monde parle de nos soucis contre les gros. Mais ce n’est pas la fin du monde. Nous restons bien placés au classement, tente de (se) rassurer David Desharnais. Nous pouvons battre ces équipes. Il faut arrêter de croire que nous jouons les All-Stars de la NHL.» Le Dragon nourrirait-il une sorte de complexe? Ou changerait-il sa manière de jouer face aux gros morceaux? «C’est un problème d’intensité. Il faut que nous pensions à Zoug (courte défaite 2-3 dimanche dernier, ndlr). C’est notre match référence», rappelle Aebischer.

Troisième du classement, mais cinquième «seulement» à la moyenne de points par match, Gottéron, au vu de ses résultats, est à sa juste place. S’il entend concurrencer le quatuor de tête, il lui faudra accrocher un ou deux «gros» à son tableau de chasse. Avec Zurich (mardi et dimanche) et Genève (vendredi et mardi prochain), le Dragon bénéficie de quatre occasions de prouver qu’il vaut mieux que ce qu’il a montré dimanche contre les Aigles.


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