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Hockey sur glace

Le Dragon perd l’avantage de la glace

Gottéron tient tête à Zurich, mais craque en prolongation devant un trident offensif redoutable


9 avril 2022 à 04:01

Hockey sur glace » Gottéron le savait: le Lion alémanique n’a rien à voir avec le Lion lémanique. Le Dragon le savait, mais il n’a rien pu faire en prolongation vendredi soir face à Zurich. S’il a maintenu le suspense dans le temps réglementaire, il a plutôt subi par la suite, le but de la victoire signé par ce diable de Malgin tombant très tôt au début de la deuxième prolongation. Les Fribourgeois ont ainsi perdu l’avantage de la glace dans cette demi-finale entre le 2e et le 4e. Ils se déplaceront demain au Hallenstadion pour tenter de le récupérer.

Stratosphérique en quart de finale contre Lausanne, le jeu de puissance fribourgeois a trouvé en Zurich le parfait contradicteur. Il faut dire que Rikard Grönborg, qui a mené deux fois la Suède au titre mondial, n’est pas le premier venu en matière de coaching. Et l’entraîneur des Lions de la Limmat a trouvé l’astuce idéale pour limiter le rayon d’action de Gottéron à 5 contre 4: un pressing à deux afin d’empêcher les Dragons de développer une action depuis leur zone. Les visiteurs ont ainsi tenu durant huit minutes en infériorité sans trembler.

Deux buts en 28 secondes

Pour tromper la vigilance de Ludo Waeber, titularisé à la place de Jakub Kovar annoncé malade (voir également ci-dessous), et espérer passer l’épaule, les hommes de Christian Dubé ont dû trouver d’autres solutions. Grâce à une contre-attaque amorcée par Julien Sprunger, il leur a fallu 28 secondes pour répondre à l’ouverture de la marque signée Denis Hollenstein (5e). Ils ont ensuite manqué de précision et surtout de vitesse d’exécution – on pense au rebond inexploité par Killian Mottet (29e) – pour prendre en défaut une défense adverse bien regroupée autour de son portier.

C’était comme si le Dragon avait oublié d’enclencher la deuxième vitesse, alors que les Zurichois étaient encore dans le rythme pour avoir accédé au dernier carré lors du septième match décisif lundi dernier dans une série qu’ils avaient mal emmanchée contre Bienne. L’envoi, d’une précision chirurgicale, de Sven Andrighetto qui a redonné une longueur d’avance aux siens a eu le mérite de réveiller le Dragon (41e). Raphael Diaz, un peu naïf pour se faire chiper la rondelle dans la zone médiane sur le coup, a sonné la révolte. L’arrière a slalomé pour aller jusque devant Waeber. Il a tenté sa chance et Samuel Walser, extrêmement précieux hier soir, a profité du rebond pour égaliser. A 2-2, les Fribourgeois ont retrouvé de l’allant et semblé oublier la tension liée à l’enjeu. Comme leurs supporters d’ailleurs.

Brodin pour Rossi

Christian Dubé a retouché ses lignes dans la troisième période. Il a aligné Brodin à la droite de Walser et l’a remplacé par Rossi à la droite de Haussener. Il a continué à brasser et rebrasser quelques-uns de ses atouts dans les prolongations, veillant aussi à utiliser les énergies à disposition avec la plus grande intelligence pour tenter de contrer, mais aussi de prendre à défaut, des Zurichois qui ne manquent pas d’arguments défensifs comme offensifs. Reto Berra comme Ludo Waeber ont effectué quelques arrêts délicats dans le premier vingt supplémentaire. Le premier nommé a été battu très rapidement dans la deuxième prolongation, d’un tir précis de Denis Malgin après un une-deux avec Maxim Noreau. «Nous payons cash une erreur de back-checking (repli, ndlr)», regrette Christian Dubé.

Les Dragons ont capitulé trois fois devant la première triplette offensive zurichoise formée d’Hollenstein, Malgin et Andrighetto. «Zurich joue bien. J’ai déjà dit que c’était, selon moi, la meilleure équipe de la ligue», rappelle l’entraîneur et directeur sportif de Gottéron. «C’était serré des deux côtés. Nous n’avons accordé que 17 tirs cadrés durant trois tiers. Zurich a ensuite été meilleur en prolongation», constate-t-il. «C’est la compétition. C’est à nous de nous ajuster. L’effort était là. Cela s’est joué à des petits riens. Nous affrontons une bonne équipe de hockey. Ce n’était pas une surprise. A nous de trouver les solutions.»

Christian Dubé a encore avoué avoir été extrêmement surpris de voir Ludovic Waeber titularisé dans la cage adverse. Il a aussi affirmé que ses joueurs étaient capables de battre cette formation de Zurich. «Mais nous devons jouer le match parfait pour cela», a conclu David Desharnais.


Coup par coup

Coup d’œil

Il y aura du hockey à Saint-Léonard demain soir. Pas sur la glace, puisque les Dragons seront en action au Hallenstadion, mais sur le vidéotron. Bien décidé à surfer sur la vague Gottéron qui déferle sur Fribourg, le club retransmettra dans l’enceinte de sa patinoire les matches à l’extérieur des Dragons, et ce jusqu’à la fin des play-off. L’entrée (gratuite) dans les gradins s’effectuera via le Sport Café à partir de 19 h 30.

Coup de projo

Futur retraité, Lukas Flüeler (33 ans) n’est plus que le N°3 dans la hiérarchie des gardiens zurichois depuis l’arrivée de Jakub Kovar. L’indisponibilité du Tchèque hier soir aurait dû permettre au quadruple champion de Suisse de figurer sur la feuille de match pour la première fois depuis le 18 janvier. Or bizarrement, Rikard Grönborg lui a préféré Jeffrey Meier. Bizarre vraiment? Pas tant que ça. Si «Flüeli» est resté à la maison, c’est tout simplement parce que sa compagne est sur le point d’accoucher.

Coup de blues

Si Gottéron s’en est bien tiré en se débarrassant de Lausanne en cinq matches, l’avantage fraîcheur présumé par rapport à Zurich est à relativiser. Emmenés une quatrième fois au-delà du temps réglementaire en l’espace de 12 jours, les Dragons font d’ores et déjà exploser leur compteur d’heures sup’. En ajoutant une période de prolongation et des poussières, Gunderson (30’56 de temps de glace hier) et Cie en sont à 96 minutes de boulot en plus. PSC


Les étoiles de la soirée

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