Le Dragon maintient la cadence

National League » La pause internationale n’a en rien freiné la marche en avant de Fribourg-Gottéron. Alors que les Dragons imposent une cadence infernale depuis six semaines, leurs adversaires pouvaient espérer une petite baisse de régime. Il n’en a rien été. Privés de match dimanche en raison de la mise en quarantaine préventive de Genève-Servette, les Fribourgeois ont certes eu besoin d’une petite dizaine de minutes pour prendre leurs marques contre des Emmentalois plus en jambes, mais ils ont assuré, sans forcer, une 10e victoire en 11 matches, un succès qui ne souffre aucune discussion tant Gottéron a dominé les débats contre un Langnau fort limité (5-1).

Cette nouvelle victoire permet aux Dragons d’asseoir leur domination sur la National League et de s’assurer – avant même la venue de Lugano demain pour leur dernier match de l’année civile – la place de leader pour les fêtes de fin d’année. «Il ne faut pas se laisser aveugler par cette belle série. Il y a toujours des choses à améliorer. Tout n’est pas parfait. Il faut rester lucide et cerner ce qu’il faut corriger en se rappelant que c’est la fin de saison qui compte», rappelle le défenseur Jérémie Kamerzin.

«Les jambes dans le pudding»

Un des points que Christian Dubé ne manquera pas de soulever lors de sa prochaine théorie sera l’entame de match. Même s’il était prévisible de voir Gottéron peiner après la pause de plus d’une semaine, son départ poussif, avec une pénalité concédée après seulement 24 secondes de jeu, aurait pu coûter cher. «Je n’ai pas aimé notre début de match. J’ai essayé de pousser les gars, mais ils avaient les jambes dans le pudding», sourit l’entraîneur Christian Dubé, vite rassuré par l’ouverture du score de Julien Sprunger, de retour après 34 jours à l’infirmerie, et la maîtrise de son équipe. «Nous n’avons pas paniqué et nous avons bien géré les moments clés», apprécie le coach. Dans son esprit, Dubé pense immanquablement aux débuts des 2e et 3e tiers quand ses hommes ont doublé leur avance par Killian Mottet (22e), puis quadruplé la mise par Nathan Marchon (46e) pour s’offrir un match très tranquille.

Disputée dans une drôle d’ambiance et devant un public entièrement masqué, la rencontre n’a pas atteint des sommets. La petite forme des artificiers emmentalois, bien contenus par Gottéron, explique en partie le manque d’opposition d’une équipe qui ne verra pas les play-off au printemps prochain. Tout le contraire de Gottéron qui, semaine après semaine, affiche une solidité des plus intéressantes. «L’équipe joue de la bonne manière. Les retours de Sprunger et Furrer nous ont fait du bien. Des joueurs comme Marchon ou Rossi travaillent fort actuellement et se voient récompensés. Même un Haussener fait un bon job. Tout le monde met la main à la pâte. Tout va bien!», apprécie Dubé.

Même l’étroitesse de l’effectif, pointée comme une faiblesse en début de saison, ne semble pas gêner Gottéron, qui digère sans problème les blessures de ses joueurs (lire ci-contre). «Malgré les absences, nous trouvons toujours le moyen de nous imposer. Gagner 10 matches sur 11, cela signifie que l’on joue juste. Actuellement, nous donnons peu de chances à nos adversaires (seulement 22 tirs concédés hier, ndlr) et nous faisons preuve de sang-froid devant le but adverse. C’est le «syndrome» d’une équipe en confiance», souligne Kamerzin.