Le Dragon garde la tête froide

Hockey sur glace » Où s’arrêtera Gottéron? La question mérite gentiment d’être posée. Après deux courtes défaites face à Bienne – 4-3 en prolongation en septembre et 0-1 à domicile en octobre – les Dragons ont été solides samedi dans le Seeland pour s’imposer 1-3 et asseoir leur position en tête de National League. En pleine confiance, les Fribourgeois ont remporté neuf de leurs dix dernières rencontres et battu désormais onze de leurs douze adversaires. Seul le champion en titre zougois ne figure pas dans leur tableau de chasse.

Suffisant dans un premier temps contre la lanterne rouge ajoulote vendredi, Gottéron avait fait le nécessaire pour enlever les trois points. Le scénario a été différent à Bienne. Dépassée par la vitesse d’exécution seelandaise au coup d’envoi, la formation de Christian Dubé a réagi en leader pour le plus grand bonheur de ses supporters qui ont profité de la protestation des plus fervents Bernois – en raison de l’accès limité aux spectateurs vaccinés ou guéris – pour se faire entendre. Les Fribourgeois ont marqué deux fois en supériorité numérique et bien contrôlé les assauts adverses, Reto Berra se chargeant du reste. «Nos unités spéciales (jeu de puissance ou en infériorité numérique, ndlr) nous ont bien aidés», apprécie l’entraîneur et directeur sportif des Dragons. «Nous avons subi cinq ou six minutes, mais nous n’avons pas paniqué.» Une preuve supplémentaire de la sérénité régnant dans le vestiaire fribourgeois.

Au service du collectif

Christian Dubé a souvent déclaré que, plus que le classement, la manière primait. Un constat: Gottéron a mûri. Ne menait-il pas 0-3 après deux tiers à Bienne le 14 septembre avant de s’effondrer? «Cette fois, la situation était identique, mais nous avons mieux agi», apprécie le gardien zurichois des Fribourgeois. «Nous avons limité les tirs dangereux adverses en étant toujours présents avec la crosse et en réussissant ainsi à dévier bien des envois.» L’effort défensif a été collectif. «Tout le monde contribue à notre force», applaudit l’entraîneur.