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Hockey sur glace

«Le costume de héros est fait pour lui»

Gardien fribourgeois de Genève, Gauthier Descloux vit des play-off particuliers. Sa famille aussi. Reportage


18 avril 2021 à 22:00

Ambiance » «C’est 20 h, tout le monde en place.» Pas question de louper une miette du troisième acte du quart de finale opposant Fribourg-Gottéron à Genève-Servette. Il faut dire que cette série de play-off a une saveur particulière pour le clan Descloux. Installée à Mannens, dans la Broye fribourgeoise, la famille est acquise à la cause grenat depuis que Gauthier, 24 ans, a rejoint les Vernets en 2012. «Avant, nous supportions Gottéron. Mais du moment que nos garçons sont partis jouer ailleurs, il a fallu s’adapter», s’excusent presque les parents, Hubert et Tanja, dont l’attention est soudainement détournée par l’ouverture du score fribourgeoise de Mauro Jörg dans un angle fermé. «Mais qu’est-ce qui s’est passé, Gauthier?», demandent-ils à leur gardien de fils à travers le téléviseur.

«C’est comme ça à tous les matches, sourit la maman. On les vit intensément. Quand Genève a perdu contre Bienne l’autre jour (en encaissant 5 buts dans les deux dernières minutes, ndlr), j’étais tellement enragée que j’ai décoré la maison pour le dîner de Pâques jusqu’à 3 heures du matin.» Hubert Descloux, ancien gardien du HC Marly et de… Genève-Servette, lorsque les Aigles évoluaient en 1re ligue, ressent cette tension jusqu’au plus profond de sa chair. «J’ai un spasme dans la jambe gauche à chaque fois que Gauthier fait un arrêt, vous avez vu? Le père de Noah Rod m’expliquait qu’il est tendu à chaque fois que son fils se trouve sur la glace. Le nôtre ne la quitte jamais. Imaginez le stress!»

Une patinoire privée

En détournant 16 tentatives adverses durant la première période, Gauthier Descloux a mis les muscles de son papa à rude épreuve. La pause arrive à point nommé. Sans perdre de temps, toute la famille quitte le canapé et passe à table sous les yeux envieux de Balou, le chien du gardien genevois, placé à Mannens le temps des play-off en raison de la double bulle sanitaire imposée aux joueurs. «C’est le seul moment où on arrive à avaler quelque chose…»

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