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Hockey sur glace

Le ciel est tombé sur la tête du Dragon

Désormais mené 3-0, Gottéron pensait avoir match gagné avant de s’incliner à nouveau en prolongation


13 avril 2022 à 04:01

Hockey sur glace » Il était 23h13, hier, quand le ciel est tombé sur la tête de tout un canton, peut-être. Pour la troisième fois en trois matches, Fribourg-Gottéron et Zurich ont poussé le bouchon, la souffrance aussi, jusqu’en prolongation. Et comme lors des deux premiers actes de cette demi-finale des play-off de National League, les Lions de la Limmat ont quitté la glace avec une victoire, celle de trop, peut-être, pour des Dragons malheureux au sujet desquels l’on peut décemment se poser cette question: peuvent-ils s’en remettre?

Cette interrogation, comme un doute, nous l’avions déjà eue à la fin du dernier tiers, qui a vu coup sur coup Daniel Brodin, à qui Christian Dubé a maintenu sa confiance, profiter d’une situation à 5 contre 4 pour donner l’avantage à son équipe avant que Denis Malgin ne l’efface 51 secondes plus tard. Alors, l’écran géant de la BCF Arena affichait la 59e minute, et le sentiment que les habitants du lieu avaient laissé passer leur chance était déjà bien présent. Sur les lèvres des 8934 spectateurs comme dans les têtes des joueurs, sans doute.

But annulé

Rebelote au milieu de la prolongation quand, après un cafouillage devant la cage de Ludovic Waeber (72e), à nouveau titulaire, Andrei Bykov pensait avoir donné la victoire à son équipe, à Reto Berra notamment, auteur d’un arrêt clé sur Denis Malgin quelques instants plus tôt. Pensait seulement, puisque la joie des Dragons fut de courte durée, les arbitres annulant la réussite du N° 89 pour une obstruction de Daniel Brodin plus que Sandro Schmid à l’encontre du gardien grolleysan du «Z». Bronca dans les tribunes, tempête sous les casques. Et à nouveau, cette question: est-ce le (sale) coup de trop?

La réponse tombera sept minutes plus tard, après que Denis Malgin, déjà coupable du 2-2, ne mette tout le monde d’accord. Encore une fois, l’action est confuse. Si Raphael Diaz porte une part de responsabilité, peut-être les arbitres auraient-ils pu siffler une crosse au visage de Daniel Brodin quelques secondes plus tôt? «Pas de commentaire», souffle un Christian Dubé agacé, qui n’a pas voulu donner son avis sur le but annulé de Bykov non plus, «sous peine de prendre 5000 francs d’amende (sic).»

«C’est dur, cruel, grimace Nathan Marchon. Mais le sport, c’est comme ça: nous ne pouvons nous en prendre qu’à nous-mêmes puisque nous n’avons pas réussi à tenir le résultat. J’ai l’impression que nous étions plus forts que Zurich dans l’ensemble, mais il aurait fallu trouver le moyen de nous imposer en prolongation.» Et maintenant? «Soit nous baissons la tête et nous nous faisons ridiculiser 4-0, reprend l’ailier N° 97 de Fribourg-Gottéron, soit nous restons solidaires et nous allons chercher la victoire là-bas, jeudi (demain).»

Des ajustements

Regrets il y a. Ajustements il y a eu aussi. Parce qu’il faut changer une équipe qui perd, même si elle perd de peu, Christian Dubé avait effectué quelques modifications dans son alignement. Pas d’Otso Rantakari, qui aurait pu insuffler un peu de sang neuf à une arrière-garde vacillante deux jours plus tôt au Hallenstadion. Mais Mauro Dufner, de retour aux côtés de Diaz. C’est sur les lignes offensives que les changements se sont révélés les plus intéressants. Adieu le quatrième bloc, qui ne flattait que trop peu son patinage, sa vision de jeu et cette grinta, intacte: Bykov a pris la lumière dans le premier trio auprès de la fourmi David Desharnais et d’un Killian Mottet peu inspiré (16e penalty raté), même si le coaching de son entraîneur a fait reculer le «petit tsar» à la fin du temps réglementaire. C’est aussi dans la dernière période que Julien Sprunger, soutenu par des membres du staff fribourgeois, est sorti sur blessure pour s’engouffrer directement à l’infirmerie (47e). A ce moment déjà, le ciel était tombé sur la tête des Dragons.


Coup par coup

Coup d’œil

Avant la fameuse 72e minute, un joueur, ou plutôt une joueuse s’était déjà invitée durant cet acte III: madame la vidéo, que les arbitres sont allés consulter à deux reprises lors du seul premier tiers. Pour annuler un but de ce coquin de Chris Baltisberger lequel, comme si de rien n’était et alors qu’un cafouillage masquait la vue d’un Reto Berra à terre, a donné un petit coup de patin – le fameux kick – pour faire trembler les filets fribourgeois (10e). A juste titre encore, c’est après avoir vérifié l’action que M. Wiegand a donné raison à Chris DiDomenico, qui était sûr et certain que son tir avait fait mouche (14e, 1-1). DiDo: bonne main, bon œil. PS

Coup de griffe

Rikard Grönborg a l’habitude de coucher le nom de sept défenseurs sur la feuille de match. Mais le maestro suédois n’en fait jouer que six. Et pourtant, il peut compter sur quatre paires d’arrières. L’entraîneur de Zurich est-il magicien? Non. C’est une simple question d’organisation. Patrick Geering était ainsi dans l’action tantôt avec Yannick Weber, tantôt avec Phil Baltisberger. Et Yannick Weber jouait aussi avec Tommi Kivistö à l’occasion. Maxim Noreau et Christian Marti formaient le seul duo immuable. Ces choix se remarquent dans les statistiques. Phil Baltisberger (15’29) est celui qui a le moins joué, moins de la moitié du temps de Weber (36’02) et près de la moitié de celui de Geering (27’39). Marti (26’22) et Noreau (23’25) suivent. PAM


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