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Hockey sur glace

Fribourg-Gottéron. laisser à Maximilian Streule le temps d’apprendre

Le tout jeune défenseur (20 ans) vit sa première saison en National League. Il doit s’adapter au niveau et à l’expérience des joueurs qu’il affronte.

A tout juste vingt ans, Maximilian Streule (en blanc) vit sa première saison dans l’élite suisse. © Keystone

30 octobre 2023 à 22:35

Temps de lecture : 1 min

National League » Quand Fribourg-Gottéron a annoncé avoir signé Maximilian Streule, un jeune défenseur international de 19 ans, les parallèles avec un certain Yannick Rathgeb ne manquaient pas. Tous deux proposaient plus ou moins le même CV à leur arrivée à Fribourg, au même âge: une formation dans un club de l’élite suisse – Langnau pour Rathgeb, Zurich pour Streule – avant une évasion de deux saisons en ligue junior nord-américaine. Voici pour le papier. Sur la glace toutefois, l’actuel Biennois et le néo-Fribourgeois sont incomparables. Streule n’affiche pas la même facilité que Rathgeb en 2015, il n’atteindra pas non plus l’incroyable total (27 points en 50 matches) du très offensif rookie de l’époque.

Décevant? Peut-être. Surprenant? Pas vraiment. Streule a un profil plus défensif et encore besoin de temps pour s’adapter au niveau de National League. Un championnat «qui s’est amélioré depuis deux ans et le passage à six étrangers», rappelle son entraîneur et directeur sportif Christian Dubé, par ailleurs très satisfait des performances du plus jeune joueur de son effectif. «C’est un bon kid, avec une super attitude. Nous sommes ravis qu’il ait choisi Fribourg. Avec Pavel (Rosa, son entraîneur assistant, ndlr), nous discutons beaucoup avec lui, nous faisons tout pour l’aider à franchir cet énorme palier que constitue le passage des juniors à la National League.»

La confiance du staff

A tout juste 20 ans – il les a fêtés samedi dernier –, Maximilian Streule bénéficie déjà d’une confiance non négligeable du staff fribourgeois, qui l’aligne en moyenne 7’05 par match. Son plus/minus de -6, le seul ratio négatif de l’équipe avec Andrei Bykov (-1) atteste des progrès qu’il doit encore réaliser. «Je dois m’améliorer partout», note-t-il, avant de préciser: «La vitesse de réaction, le sens du jeu, les premiers coups de patins après avoir reçu le puck, quand les adversaires me mettent sous pression, etc. Malgré tout, je suis en confiance. Je connais ma valeur, j’ai le potentiel pour être là.»

7’05

Le temps de glace qu’obtient en moyenne le jeune Maximilian Streule, pour sa première année en National League.

Là? A Fribourg en l’occurrence, dans ce club qu’il ne connaissait que de réputation au moment de s’y engager pour deux saisons en février dernier. «Je ne pourrais pas être plus heureux qu’ici. Gerd (Zenhäusern, l’assistant du directeur sportif, ndlr) et Dubs (Dubé) m’ont rapidement convaincu de rejoindre leur projet. Le staff est génial avec moi. Au début de l’année, Dubs est venu me voir et m’a dit: «Peu importe ce qui arrivera, nous sommes là pour toi, pour te soutenir.» Un soutien particulièrement précieux lors de débuts manqués quand, pour son deuxième match officiel sous ses nouvelles couleurs, l’ancien junior du Z avait mis le Luganais LaLeggia à terre et écopé d’une pénalité de match assortie de deux rencontres de suspension. «Ils m’ont simplement dit que ça pouvait arriver. J’ai vraiment apprécié leur compréhension car moi, j’étais au plus bas moralement.»

Les plus expérimentés diront que c’est par l’erreur que l’on franchit les paliers du dur apprentissage de la National League. «C’est difficile d’arriver dans cette ligue, dans une équipe aussi compétitive, confirme le principal intéressé. Je dois prouver que je mérite ma place dans l’un des cinq meilleurs championnats du monde.» Il sourit: «J’ai l’habitude de travailler pour montrer ce que je vaux: ça a été le cas toute ma vie. Au Canada, la dernière année a aussi été difficile, j’étais parfois surnuméraire et j’ai été ralenti par quelques blessures. Bref, je sais que l’adaptation va durer deux ou trois saisons.» Sa mentalité? «Travailler dur, plus que les autres et ne brûler aucune étape.»

«Suivre ses pas»

Il reprend: «J’ai besoin de temps. Je joue avec des gars très expérimentés, je ne peux pas prétendre approcher leur niveau. Regarde Julien Sprunger: il faisait ses débuts dans la division quand je n’étais même pas encore né. Il a affiné son jeu chaque année pour devenir dominant. J’aimerais suivre ses pas.» Avant d’ajouter, concernant son capitaine: «Ce genre de joueurs savent exactement quels leviers activer pour faire la différence, ils sont malins, au bénéfice également d’une vitesse d’exécution qui, pour moi, semble irréelle. Ils savent toujours où se trouvent leurs coéquipiers sur la glace et à quel moment adresser quelle passe.»

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