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Hockey sur glace

La Suisse, un point c’est tout?


François Tardin

François Tardin

13 février 2022 à 19:43

Hockey sur glace » Seules la Chine et la Lettonie ont fait moins bien. Dernière de son groupe et dixième sur l’ensemble de la phase préliminaire avec un tout petit point au compteur, l’équipe de Suisse est allée decrescendo durant toute la semaine, jusqu’à livrer l’une des pires performances de l’ère Fischer, samedi contre le Danemark (3-5).

A un championnat du monde, les ambitions helvétiques n’auraient pas survécu à un si mauvais bilan. «Mais aux JO, c’est différent, le mode du tournoi nous garde en vie», a rappelé Romain Loeffel après le camouflet danois. «Maintenant, pas le choix, il va falloir se sortir les pouces du c… Tu gagnes mardi, tu continues, tu perds, tu rentres à la maison. La donne est simple.»

Elle l’est d’autant plus que la Suisse retrouve sur sa route une nation qu’elle a déjà affrontée à Pékin. La Tchéquie plutôt que l’Allemagne, qui était l’autre adversaire potentiel en huitième de finale: sûrement une bonne nouvelle, du moins au regard de l’historique récent. Eliminée par la Mannschaft à ce stade de la compétition aux Jeux de 2018 et au dernier championnat du monde, la Suisse aura l’occasion de sauver son tournoi dans ce match couperet sans devoir en plus chasser ses vieux démons. Ceux qui la rongent actuellement sont déjà assez nombreux.

Les leaders absents

Ne pas en déduire que les retrouvailles avec les Tchèques mardi sont pour autant une bénédiction. Surpris eux aussi par le Danemark d’Heinz Ehlers en début de campagne, Roman Cervenka et ses partenaires se sont refait une santé depuis, en domptant la Suisse aux tirs au but puis le Comité olympique russe (ROC) après prolongation. Deux trajectoires opposées qui ne parlent pas en faveur des Helvètes.

«Je suis toujours convaincu à 100% de mon équipe»

Patrick Fischer

La Suisse, un point contre la Tchéquie en phase de groupes et c’est tout? Patrick Fischer ne veut pas entendre parler de ce scénario catastrophe. «Je suis toujours convaincu à 100% de mon équipe. Une victoire en huitième et nous sommes de retour au même niveau que les autres, avec les mêmes chances.» Avant de connaître l’identité de son opposant en barrage, le sélectionneur martelait: «La semaine de la vérité s’ouvre pour nous. La défaite n’est pas une option. Nous voulons aller en demi-finale et devons pour cela gagner nos deux prochains matches.»

Loeffel répond présent

Les Suisses se sont-ils vus trop beaux? Sur l’ensemble de leurs trois rendez-vous, à l’exception notable du premier contre le ROC (0-1), ils n’ont pas donné l’impression d’avoir les moyens de leurs (grandes) ambitions. Aux maux offensifs récurrents sont venus se greffer des oublis défensifs - Patrick Fischer les a qualifiés de black-outs - et des problèmes de discipline. «Tu ne peux pas écoper de sept punitions et espérer gagner derrière, pestait samedi soir Romain Loeffel. Tout ce temps à patiner à 4 contre 5, c’est du temps que nous devrions passer de l’autre côté de la glace… Nous ferions mieux d’utiliser nos pieds pour bien bouger plutôt que nos mains et nos cannes pour stopper l’adversaire de façon irrégulière…»

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