Logo

Hockey sur glace

La National League milite pour la mise en place d’un fair-play financier – et si c’était la bonne?

Les 14 clubs de l’élite suisse devront-ils respecter un plafond salarial à partir de 2028? C’est le vœu de la majorité (dont Fribourg-Gottéron), qui attend la révision de la loi sur les cartels pour aller de l’avant.

Julien Sprunger sera à la retraite le jour où Denis Vaucher et John Gobbi (à sa droite) parviendront à instaurer le fair-play financier en National League. © Keystone

21 décembre 2023 à 09:45

Temps de lecture : 1 min

Hockey sur glace » Et si cette tentative était la bonne? Tel est l’espoir de la National League. Tous ses actionnaires – à savoir les 14 clubs qui la composent – sont favorables à la mise en place d’un plafond salarial, à l’exception de deux réfractaires: Zurich et Berne. Deux mastodontes qui avaient fini par refuser le gentlemen’s agreement – du même genre que celui qui régit la limitation du nombre de joueurs étrangers sur la glace, contraire à la loi – devant permettre d’introduire une déclinaison du salary cap dans l’élite du hockey suisse à partir de la saison 2022/2023, soit en même temps que le passage à 6 mercenaires par équipe, et ce malgré l’absence de base légale. Pas de majorité absolue, pas de réforme. Fin de l’histoire, au revoir merci? Pas si vite.

Increvable serpent de mer que beaucoup croient capable de diminuer les coûts tout en augmentant l’équité des chances, le fair-play financier n’a pas tardé à refaire surface dans les hautes sphères de la National League. Et pour cause: «Les salaires représentent 75% voire davantage de la plupart des budgets des clubs. Ils sont élevés en Suisse, et cela par notre propre faute, il faut bien l’avouer. Il y a eu une baisse générale pendant le Covid. Mais là, la tendance repart à la hausse», constate Denis Vaucher, directeur de la société basée à Ittigen (BE).

«Fondamentalement contre la limitation du marché mais pas opposé au fair-play financier», le Bernois exécute la volonté de la majorité, comme l’exige sa fonction. Pour donner au nouveau projet toutes les chances d’aboutir, ses acteurs – Denis Vaucher et les délégués – ont cette fois décidé de s’aligner sur le droit suisse. Le match se joue en ce moment au Palais fédéral, au sein des commissions de l’économie et des redevances, et durera plusieurs mois.

Taxe de luxe

A condition qu’elle parvienne à se faufiler jusqu’au Conseil des Etats et au Conseil national et pour autant que les deux Chambres l’adoptent, ce qui n’est pas gagné, la révision de la loi sur les cartels (LCart) ouvrira la voie à un plafond salarial en bonne et due forme dans le monde du sport commercial. La suite? Une fois la mesure validée par le conseil d’administration de la National League, elle sera directement soumise au vote auprès des 14 clubs de l’élite. Selon toute vraisemblance, une majorité simple suffira à donner vie au texte.

Zurich et Berne, dont le «nein danke» ne serait plus rédhibitoire, n’auraient alors pas d’autre choix que de monter à bord du wagon de la raison. S’ensuivrait une longue période de transition. «La tendance étant aux contrats longue durée, à Fribourg-Gottéron comme ailleurs, il faudrait du temps pour adapter le système, pointe Denis Vaucher. Ce qui me fait penser que, pour autant que le processus politique aille à son terme, il n’y aura sans doute pas de fair-play financier en suisse avant l’exercice 2028/2029.»

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus