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Hockey sur glace

Raphaël Berger. «La manière compte et elle n’était pas au rendez-vous»

Raphaël Berger tire un bilan mitigé de la saison à deux vitesses de Fribourg-Gottéron, dont il est le directeur général.

Conférence de presse avec les autorités et les responsables du HC Fribourg-Gottéron pour la reprise du hockey. Gottéron a obtenu le feu vert de la préfecture et pourra accueillir 5160 spectateurs sous certaines conditions. Ici Raphaël Berger, Directeur général HC Fribourg-Gottéron. Photo Lib / Aldo Ellena, Fribourg, 14.09.2020Aldo Ellena/Aldo Ellena/La Liberté

Jérémy Rico

Jérémy Rico

22 avril 2021 à 21:12

Temps de lecture : 1 min

Gottéron a réalisé deux saisons bien distinctes. Une très bonne et une mauvaise. Laquelle retenez-vous?

Raphaël Berger: Malheureusement, ou heureusement, c’est selon, nous sommes obligés de retenir les deux. En saison régulière, l’équipe a démontré qu’elle avait de la substance, du caractère, de la régularité et qu’elle était capable de réagir dans les moments difficiles. Elle a proposé un beau jeu, créatif, et s’est appuyée sur un superpower-play. A de très rares exceptions, tous les joueurs ont donné satisfaction. Une fois en play-off, c’est comme si nous avions oublié tout ce que nous avions fait de bien. C’est d’autant plus surprenant qu’on livre un premier match convaincant. Mais au fil du temps, Genève a récupéré ses bonshommes. Un type comme Rod a une influence sur le jeu de par son état d’esprit. Malheureusement, personne n’a été capable de jouer un rôle pareil chez nous. Nous étions souvent dans le coup jusqu’à la fin du deuxième tiers. Mais dans les moments clés, nous sommes arrivés en deuxième position.

Peut-on parler d’échec?

Bien sûr. Il avait été fixé pour objectif d’atteindre les demi-finales. Plus que de n’avoir pas passé ce premier tour, ce qui me frustre est la façon dont nous avons été éliminés. En face, il y avait une très bonne équipe qui a bien joué. Mais la manière compte et elle n’était pas au rendez-vous. Nous n’avons pas donné le sentiment de défendre nos chances.

6

buts marqués par les Dragons en cinq rencontres

Comment expliquez-vous ces deux visages?

Je ne l’explique pas. Genève a été métamorphosé par le retour au jeu de Noah Rod. Son impact s’est répercuté sur toute son équipe dès l’acte II. Bien que bousculé durant ce match, Gottéron a tenu le choc. Nous étions même en position de faire le break. Deux jours plus tard, Genève nous ratatine sur la fin (score final de 3-8, ndlr). A partir de là, l’écart entre les deux équipes est devenu important.

Gottéron n’a gagné que trois matches de play-off depuis 2014. A quel niveau se situe le problème?

Je n’en ferai pas une généralité. Chaque série s’inscrit dans un contexte particulier. Personne ne voulait nous nous croire quand nous disions, à l’époque, que des années difficiles nous attendaient jusqu’à la construction de la nouvelle patinoire. Les fois où nous avons atteint les play-off, nous avons été «mal» qualifiés. Nous tombions sur des os au premier tour (Genève en 2016 et Lugano en 2018, ndlr) et nous n’avions plus l’effet de surprise comme en 2008 et 2009 étant donné que l’équipe s’était hissée deux fois en demi-finales et une fois en finale dans un passé pas si lointain. L’approche de nos adversaires nous concernant a changé. Pour en revenir aux play-off de cette année, le mal est difficile à expliquer. Nos joueurs nous ont habitués à un certain rendement, avant de marquer le pas. L’absence de nos leaders physiques – je pense à Brodin, Rossi, Walser – a fait que nous avons manqué de consistance.

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