La belle sérénité du Dragon

National League » La vie est belle pour Fribourg-Gottéron! Samedi à Rapperswil, les Dragons ont à nouveau gagné. Encore une fois en prolongation. Vendredi contre Berne, il avait suffi de 23 secondes pour faire entendre raison aux Ours. Samedi, il a fallu à peine plus longtemps (35’’) pour clore les débats contre les Lakers, grâce à une réussite de David Desharnais. Deux points de plus dans l’escarcelle, une place de leader confortée et cette impression qu’actuellement, rien ne peut ébranler la confiance des Fribourgeois.

«Nous avons remporté sept de nos huit derniers matches. Il y a de la fatigue, seulement six défenseurs valides, mais nous avons à nouveau trouvé un moyen de l’emporter. Chapeau aux gars! A l’interne, je ressens de la sérénité. Nous ne paniquons pas quand nous connaissons une période de moins bien. J’ai l’impression que nous avons passé un palier. Je l’espère en tout cas», commente l’entraîneur Christian Dubé.

Les joueurs de l’ombre en vue

Malgré un calendrier hebdomadaire pour le moins chargé (4 matches en 6 jours qui font suite à des déplacements à Davos, Munich et Lugano!), les blessures du capitaine Sprunger et de Diaz, l’un de ses assistants, ainsi que la maladie de Furrer (lire ci-contre), le Dragon a su faire front. Sans rien inventer. «Il n’y a pas de recette miracle. La confiance joue certainement un rôle, mais nous savons surtout que si nous travaillons fort, nous aurons toujours une chance de l’emporter», explique Andrei Bykov, ménagé dans le 3e tiers samedi mais dont le retour au jeu a bonifié toute la quatrième ligne. Ce ne sont pas Jordann Bougro (2 assists samedi) ou Timo Haussener, auteur de son premier but avec Gottéron, qui s’en plaindront.

«Nous savons surtout que si nous travaillons fort, nous aurons toujours une chance de l’emporter»

Andrei Bykov

Après le très bon match de la 3e ligne vendredi contre Berne, cela ne peut que réjouir Dubé. Ses bien mal nommés «joueurs de l’ombre» savent se mettre en lumière et démontrent au passage l’excellente santé du Dragon, qui a ramené au moins un point de ses huit dernières sorties. «Il n’y a pas juste deux ou trois gars qui tirent l’équipe. Chaque soir, d’autres prennent le relais», apprécie le coach.

A Rapperswil, Gottéron a aussi pu compter sur ses leaders, Chris DiDomenico en tête. Non content de signer un but et un assist, le topscorer des Dragons a pris un malin plaisir à «entrer dans la tête» de Roman Cervenka. Les noms d’oiseau échangés tout au long de la partie ont mis l’ancien ailier de Gottéron «Tchèque et mat». En prolongation, c’est un autre homme fort, Ryan Gunderson, qui a fait parler son patinage pour prendre de vitesse les Saint-Gallois et servir sur un plateau David Desharnais, qui n’avait plus marqué depuis un mois. «On compte sur nos leaders pour faire la différence. Ils sont payés pour ça», se marre Dubé.

Une marge de progression

Gottéron l’a emporté mais tout n’a pas été parfait. Samedi, il a subi plus souvent qu’à son tour (31 tirs à 17 en faveur des Lakers). «C’est souvent le cas quand on mène au score, tempère Jérémie Kamerzin. Deux buts d’avance, c’est le pire à gérer. On cherche à contrôler, l’adversaire presse pour revenir et on se fait remonter. Il faut corriger cela.» Le Dragon aurait même pu tout perdre dans les cinq dernières sans quelques parades de Connor Hughes, dont deux consécutives à une seconde de la sirène! Le Dragon s’en est sorti. Loin de la perfection, il possède encore une marge de progression. N’est-ce pas ça le plus réjouissant?