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Hockey sur glace

Killian Mottet a trouvé le temps long

Auteur d’un doublé samedi contre Ambri, l’attaquant de Gottéron n’avait plus marqué depuis huit matches


François Tardin

François Tardin

24 octobre 2021 à 20:20

National League » «J’essayais de ne pas trop y penser même si, inconsciemment, tu le fais.» Killian Mottet a trouvé le temps long. Auteur de deux buts samedi lors de la victoire solide mais sans grandes émotions de Fribourg-Gottéron face à Ambri-Piotta (3-1), l’attaquant fribourgeois n’avait plus eu l’occasion de serrer le poing depuis le 28 septembre et, déjà, un doublé à domicile contre une équipe tessinoise, Lugano.

Huit matches sans marquer: il est des périodes de disette que tout le monde ne traverse pas de la même manière. En «goleador» patenté qu’il est devenu la saison passée, statut qu’il s’était empressé de confirmer lors des dix premières journées de National League, Killian Mottet avoue s’être posé des questions quand, tour à tour, Julien Sprunger puis Christopher DiDomenico lui ont piqué la tunique de topscorer, complet deux pièces que l’on pensait indissociable de la garde-robe du No 71. «Il est vrai que le casque jaune a pas mal changé de têtes ces derniers temps. Mais Julien, «Dido» ou moi, finalement, peu importe. Entre nous, nous nous faisons des blagues, nous nous challengeons aussi. C’est un sujet de discussion qui est plus amusant qu’autre chose, mais c’est un défi qu’il faut accepter», explique Killian Mottet en ponctuant sa phrase par un «ça fait du bien» qui en dit beaucoup.

Le puck avait des yeux

Si son tir sur le 2-0 ne doit rien à personne (12e), sinon à Ryan Gunderson, sa base de lancement la plus fiable, Killian Mottet a bénéficié d’un brin de réussite lors du 3-1 (37e), son coup de poignet n’étant pas destiné à tromper Benjamin Conz, ou seulement via une étape supplémentaire, une déviation de Daniel Brodin ou de David Desharnais en l’occurrence. Oui mais, car il y a souvent un «mais» avec «Kiki» Mottet: samedi soir, la rondelle avait des yeux, et c’est directement au fond de la cage léventine que le bout de caoutchouc a terminé sa course.

«Les coaches ont continué à me faire confiance en me laissant en première ligne à 5 contre 5 mais aussi en power-play»

Killian Mottet

Preuve qu’entre un essai providentiel et un essai cadré, qui compte aussi pour les statistiques, la frontière est infime. Elle se nomme souvent «détail» et exige de ne pas s’apitoyer sur son sort pour la traverser. «A la vidéo, reprend l’ailier de 30 ans, j’ai vu que je faisais des choses un peu moins bien. Je patinais moins, peut-être que je ne fournissais pas tous les efforts qu’il faut… En zone de défense par exemple, je voulais partir vers l’avant trop tôt au lieu de rester derrière. Les coaches me l’ont fait remarquer. Surtout, ils ont continué à me faire confiance en me laissant en première ligne à 5 contre 5 mais aussi en power-play. J’ai été récompensé.»

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