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Le 1000e match de Julien Sprunger

Julien Sprunger, respect et travail dans le sang

Ruedi Raemy et Valentin Wirz déterrent les souvenirs du jeune Julien Sprunger, déjà exemplaire.

Julien Sprunger sort du Dragon en 2005. © Alain Wicht-archives

6 octobre 2023 à 18:25

Hockey sur glace » Sa sœur était une patineuse artistique, tandis que lui était un grand fan de Slava Bykov et Andrei Khomutov. C’est dans ce contexte que le choix de Julien Sprunger entre le football, sport dans lequel il avait également du talent, et le hockey sur glace a finalement penché en faveur du palet et de la crosse. Depuis cette décision, sa vie épouse celle de Gottéron. Le natif de Grolley franchit les étapes au sein du mouvement junior. Il s’y sent tellement bien qu’il réalise même son apprentissage et sa maturité au sein du club.

Et puis arrive un certain 27 septembre 2002. Pour la première fois, à 16 ans, le nom de Julien Sprunger est couché sur la feuille de match lors d’un déplacement à Davos. «Je n’ai pas de souvenir de sa première avec nous», concède Valentin Wirz, alors coéquipier du jeune Sprunger. «Ce dont je me rappelle, c’est qu’il avait beaucoup souffert lors de l’entraînement d’été», rigole l’ancien numéro 73 des Dragons. «Julien était souvent proche de vomir…» N’empêche que Wirz reconnaît immédiatement son talent, cet instinct du buteur qui ne s’enseigne pas.

«Il se contente de ce qu’il a»

Ruedi Raemy, formateur de bon nombre des meilleurs joueurs du canton, a rapidement fait le même constat que Valentin Wirz: «C’était la même chose avec Killian Mottet, Sandro Schmid, ou tous les autres qui étaient avec moi: on peut déceler très tôt si la qualité est là.» Sprunger avait de bonnes mains et lisait très bien le jeu. Cette dernière qualité, «soit on l’a, soit on ne l’a pas», explique Raemy, qui a accompagné le numéro 86 de Gottéron depuis les mosquitos jusqu’aux juniors élites. «À l’âge de 13 ou 14 ans, Julien était déjà techniquement en avance. Je me souviens d’une finale contre Kloten avec les novices. Il a marqué trois ou quatre buts. Même à l’époque, il faisait déjà partie des meilleurs du pays.»

Cependant, le talent seul ne suffit souvent pas à atteindre le sommet. Pourquoi Julien Sprunger y est-il parvenu alors que d’autres échouent? «Parce que c’est un athlète exemplaire. Il venait s’entraîner pour progresser. Il s’investissait pleinement et a toujours été très professionnel», déclare Raemy. «Pour réussir, il faut de la volonté sinon on stagne. Cela est arrivé à beaucoup de joueurs. Ce n’était pas le cas de Julien.»

«Après tant d’années, être toujours au top, c’est simplement le signe de sa classe.»
Valentin Wirz

Sprunger était donc un exemple à suivre. Sur et en dehors de la glace: «Je me souviens du jeune Sprunger de l’époque comme étant quelqu’un de très respectueux», déclare Wirz. «Il respectait les joueurs établis, les anciens, ce qui facilitait sa progression au sein du groupe en tant que jeune talent.» 20 ans plus tard, Sprunger est toujours un exemple et le leader incontesté de l’équipe, tout en évoluant à un niveau très élevé. «Après tant d’années, être toujours au top, c’est simplement le signe de sa classe», déclare Wirz, désireux de rendre hommage au capitaine de Fribourg.

Sprunger a toujours été très reconnaissant: «C’est ce que j’apprécie plus particulièrement chez lui. Il sait d’où il vient et ce qu’il a dû accomplir pour cela», déclare Raemy, fier que son ancien protégé ait toujours été fidèle à Gottéron. «S'il avait voulu, il serait parti. Mais Julien se sent chez lui ici. Il n’est pas du genre à être constamment à la recherche de quelque chose. Il se contente de ce qu’il a. » Sprunger ne dit pas le contraire: «J’ai tout fait à Gottéron. J’ai réussi à percer et j’ai toujours eu la confiance du club. C’est chez moi.»

 

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