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Hockey sur glace

Josh Holden. «Je ne suis plus le joueur que les gens détestaient»

Josh Holden l’affirme: de l’attaquant au sang bouillant, il ne reste rien. L’entraîneur est calme, posé et l’homme chaleureux et blagueur. Rencontre à Davos.


Raphaël Kadishi

Raphaël Kadishi

25 janvier 2024 à 22:14

Temps de lecture : 1 min

«C’est facile de devenir une légende, à Zoug. A Davos, tu dois mériter ce statut.» La banderole déployée par les fans grisons réservait à Josh Holden un accueil particulièrement froid, lors de son premier match à la bande, en début de saison. Froid, mais loin d’être surprenant, pour celui qui, toute sa carrière durant, s’est montré clivant: adulé par ses supporters, détesté par les fans adverses qu’il prenait un malin plaisir à rendre fous. Les Fribourgeois, que le Canadien retrouve samedi soir en championnat, y compris.

«En tant que joueur, tu as pour mission de faire le spectacle, d’assurer un divertissement au public. Ça n’a jamais été ma personnalité d’être ainsi provocateur, mais un rôle dans lequel j’entrais une fois sur la glace. Dans la vie, je suis plutôt calme et blagueur.» Chaleureux et disponible, aurait-il pu ajouter, lui qui nous a reçu dans la «cathédrale» de Davos pour une interview d’une demi-heure, assis sur le banc des joueurs.

Deux saisons à Fribourg

Ce banc derrière lequel l’ancien attaquant au sang bouillant a commencé une nouvelle vie l’été dernier, cinq ans après avoir raccroché les patins pour devenir entraîneur assistant à Zoug. Sa riche carrière de joueur, Josh Holden l’avait entamée en NHL, en 1998, sous le chandail de Vancouver, avant un rapide crochet par la Finlande pour se poser définitivement en Suisse. A Fribourg, entre 2005 et 2007, puis à Langnau, pour une seule saison, mais quelle saison (79 points en 55 matches)! Et enfin, à Zoug, dès 2008, là où, en effet, le natif de Calgary s’imposera comme une légende.

Sa reconversion immédiate lui permettra ensuite d’accrocher deux titres de champion de Suisse (2021 et 2022) et, surtout, d’apprendre auprès du Norvégien Dan Tangnes, considéré comme le meilleur technicien de Suisse. «Les cinq années passées à ses côtés ont constitué la formation rêvée: c’était comme assister à une masterclass donnée par un professeur à l’université. J’ai tant appris de lui, sa manière de s’exprimer, sa vision du hockey, la façon de gérer ses hommes. Je lui dois beaucoup.»

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