«Je ne réalise pas ce qu’il m’arrive»

National League » Il y a une année, Fribourg-Gottéron annonçait la fin de saison prématurée de Killian Mottet, touché au dos. Douze mois plus tard, l’ailier fribourgeois trône en tête du classement des compteurs de National League. «C’est un grand écart impressionnant», réagit l’intéressé au rappel de ce drôle d’anniversaire. «Si on m’avait dit ça il y a une année, je n’y aurais pas cru. C’était la première grosse blessure de ma carrière. Je ne savais pas trop comment la gérer. Encore l’été passé, je me posais beaucoup de questions. Puis la saison a commencé, les matches se sont enchaînés et je n’y ai plus pensé…»

Un sprint final sans Killian Mottet

Dans la salle de presse de l’antre des Dragons, face aux journalistes venus à sa rencontre après l’entraînement, Killian Mottet semble un peu dépassé. Avec 39 points en 37 matches, il devance des joueurs de la trempe de Sven Andrighetto, Roman Cervenka ou Grégory Hofmann. «Je ne réalise pas vraiment ce qu’il m’arrive. Jusqu’ici, j’avais plutôt l’habitude de recevoir des mots doux de mes adversaires, maintenant j’ai droit à des félicitations, même en plein match», rigole le trublion à la langue bien pendue qui a longtemps traîné une réputation de simulateur. «Passer pour le gars qui se laisse tomber ne fait pas plaisir, mais on voit que le travail paie», lâche Mottet en savourant sa métamorphose.

La vidéo de Lauper

Si les aptitudes offensives du Dragon ne sont pas nouvelles, sa régularité et son efficacité l’aident à tutoyer les meilleures gâchettes du pays. Plus qu’un déclic, c’est une multitude de petites choses qui l’ont amené à ce niveau. «Il y a ma blessure qui m’a fait réfléchir. Avant elle, Lauper (Adrien, ndlr) m’avait filmé lors d’un match et il m’avait dit: «C’est incroyable toute l’énergie que tu dépenses pour rien, c’est fatigant pour tout le monde…» Je me dispersais trop», raconte-t-il.