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Hockey sur glace

C’est Andrei qui le dit. «J’ai déballé ma 16e canne»

Dans sa chronique de la semaine, l’attaquant de Fribourg-Gottéron s’arrête longuement sur l’outil principal de tout hockeyeur.

Andrei Bykov en 2019, avec sa palette des années 80. © Keystone-archives

16 janvier 2024 à 20:00

Temps de lecture : 1 min

Comme un sorcier choisit une baguette dans Harry Potter, un hockeyeur choisit sa canne avec grand soin. Pour certains, c’est presque une obsession. Il y en a d’autres qui y portent moins d’importance. Cela a été longtemps mon cas. Profitant d’une collaboration entre la marque Busch et mon père, j’ai usé, cassé et recommandé le même modèle jusqu’en 2017. Lorsque Busch a arrêté d’en produire, il a fallu trouver une solution. J’ai essayé trois ou quatre nouveaux prototypes jusqu’à dénicher celui qui ressemblait le plus à l’ancienne. Au revoir, merci.

Mais plus les années ont passé, plus les habitudes de mes coéquipiers ont commencé à m’intriguer. Notamment celles de Ryan Gunderson, qui me motivait à essayer d’autres formes de palettes. Et puis, il faut le dire, j’étais la risée du vestiaire. Viktor Stalberg me répétait sans cesse qu’il avait envie de vomir à chaque fois qu’il regardait ma courbe, je cite, «des années 80». Je lui rétorquais que la sienne avait l’air idéale pour marquer dans le but vide…

Changement salvateur

Blague à part, il n’avait pas tort, l’ami Viktor. Ma courbe était d’un autre temps, pour la simple et bonne raison que mon père utilisait la même à son époque. Début 2023, cédant à la pression populaire et prêt à tout pour mettre fin à ma disette offensive, j’ai enfin sauté le pas.

Ce n’était pas un virage à 180 degrés, car je n’ai quand même pas changé de côté, mais je me suis mis à tester un produit à l’opposé de tout ce que j’avais toujours connu, autant au niveau de la courbe que du manche. Ce dernier ayant plus de grip, donc plus d’adhérence, je ne peux plus aussi bien y promener ma main qu’auparavant. Mais il y a plein d’autres avantages, à commencer par la puissance du tir.

A ma troisième rencontre avec la Warrior novium W28 85 Flex, je marquais mon premier but de la saison à Berne. Du back-hand, et même pas sur un vrai shoot. Il n’empêche, tout le monde à l’interne a mis le déclic sur le compte du changement d’équipement.

Si vous êtes attentifs durant nos matches, vous aurez sûrement observé que Marcus Sörensen troque sa canne contre une autre juste avant d’embarquer sur le power-play. Je ne lui ai jamais demandé pourquoi, mais j’imagine que c’est une question de longueur, lui qui occupe une position permettant de tirer en one timer, autrement dit sur une reprise directe. Yannick Rathgeb, aussi, le fait régulièrement.

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