Ils ont l’occasion de se montrer

Hockey sur glace » Marco Bayer a sélectionné 29 joueurs pour le camp de préparation aux mondiaux M20. Les Fribourgeois Loïc Galley et Vincent Despont font partie des appelés qui sauront le 24 décembre s’ils participeront à la compétition aux médailles qui doit commencer deux jours plus tard à Edmonton et Red Deer, au Canada. Le premier nommé, gardien, a intégré le groupe lundi dernier à Cham avant de traverser l’Atlantique deux jours plus tard. Le second, défenseur, a quitté son club des Sea Dogs de Saint John (ligue junior majeur de Québec) pour rejoindre ses coéquipiers internationaux à Red Deer comme tous les «expatriés». En raison des mesures sanitaires, un seul match de préparation aura lieu pour les dix formations engagées aux mondiaux, le 23 décembre. La Suisse affrontera la République tchèque.

Loïc Galley (19 ans) n’a pas été surpris d’être du voyage. «J’avais déjà participé au tournoi de novembre en Norvège et cela s’était assez bien passé. Maintenant, je donne tout. On verra bien…» Le Neyruzien a commencé le hockey à Romont avec le CP La Glâne: «C’est un sport qui m’a toujours intéressé, par rapport à la glace, l’ambiance et les arrêts du gardien!»

Après deux opérations

Opéré des deux hanches en 2020 (mai et juillet), Loïc Galley est de retour aux affaires. «J’ai profité d’un bon suivi sur Fribourg et j’ai pu recommencer à jouer en décembre.» Cette saison, il s’entraîne trois fois par semaine avec les professionnels de Gottéron et joue régulièrement avec les élites M20 ou les adultes à Guin, en MSL. «Cela me fait beaucoup de matches, de l’expérience. Evoluer avec les adultes et les juniors, c’est complémentaire. C’est plus physique et les tirs sont meilleurs en MSL. Les jeunes savent jouer au hockey. C’est une bonne catégorie.»

Le portier termine sa deuxième année – étalée sur deux ans – à l’ECG Fribourg. «Je jongle entre le sport et l’école. J’ai un programme exprès pour moi. Mais je sais que je devrai rattraper tout ce que je loupe actuellement.» Une participation aux mondiaux M20 faisait partie de ses objectifs. «C’est l’occasion de me montrer. Je veux aussi me qualifier pour les play-off avec les élites et en MSL.» Dans les deux cas, le défi est relevé, les jeunes Dragons comme les Bulls se trouvant actuellement du mauvais côté de la barre. Le contrat de formation de Loïc Galley avec Gottéron se terminera au printemps prochain. «Je n’ai pas trop réfléchi à la suite. J’aimerais plutôt rester en Suisse. Six joueurs de 2001 ou 2002 devraient avoir l’occasion d’évoluer avec les M20 élites la saison prochaine.»

«C’est un honneur et une fierté de pouvoir représenter son pays dans une telle compétition. Je prends tout ce que je peux et je le vis à fond»
Vincent Despont

Vincent Despont a franchi une étape en traversant l’Atlantique en septembre pour évoluer avec les Sea Dogs de Saint John après trois saisons dans le mouvement de formation de Kloten. Au printemps dernier, il avait déjà disputé les mondiaux M18 aux Etats-Unis avec la Suisse. «C’est un honneur et une fierté de pouvoir représenter son pays dans une telle compétition. Je prends tout ce que je peux et je le vis à fond», dit-il. «Les mondiaux M20, c’est encore un autre niveau. Dans l’équipe canadienne par exemple, pratiquement tous les joueurs ont déjà été draftés par une franchise de NHL au premier ou au deuxième tour.»

L’avantage de Despont

Après un peu plus de trois mois au Canada, Vincent Despont s’exprime déjà avec un accent de là-bas. «Mes parents et un journaliste du Blick me l’ont fait remarquer», s’amuse-t-il. Sur le plan sportif, le défenseur se montre confiant: «Il y aura encore un écrémage, mais je travaille dur et j’ai de bonnes chances de participer aux mondiaux. Evoluer au Canada représente un petit avantage par rapport aux dimensions de la surface de jeu et aux tactiques requises.»

Vincent Despont n’a pas joué les trois dernières rencontres de sa formation, faisant les frais de l’arrivée d’un nouveau défenseur, russe, drafté par Calgary et placé dans la formation du Nouveau-Brunswick. «Avant cela, j’ai livré de bons matches. Je n’émarge pas au contingent des étrangers (2 au maximum dans la catégorie de jeu), comme j’ai aussi la nationalité canadienne. Je jouais à 5 contre 5 et en infériorité numérique.» Son club l’a libéré de bonne grâce pour rejoindre l’équipe de Suisse. «Tout le monde était supercontent de ma sélection. C’est peut-être aussi pour me préserver que je n’ai pas joué les derniers matches», conclut l’arrière de 18 ans.