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Hockey sur glace

Christian Dubé. «Il faudra faire des choix»

La signature de Christoph Bertschy a bousculé le marché des transferts de Gottéron, qui avance gentiment

Legende.

24 septembre 2021 à 00:04

Hockey sur glace » Auteur d’un début de saison poussif, Fribourg-Gottéron est déjà sous pression à l’heure de se rendre à Genève et à la veille de recevoir Zurich. A l’instar de Christian Dubé l’entraîneur, Christian Dubé le directeur sportif a du pain sur la planche. Avec onze joueurs en fin de contrat et le passage à 5 (ou 6, si une 14e équipe venait à rejoindre la National League) étrangers sur la glace dans une année, le tout sur fond de crise financière, les chantiers et les réflexions ne manquent pas.

Désormais assisté dans sa tâche par Gerd Zenhäusern, le Canadien à la double fonction a frappé fort d’entrée en s’assurant les services de Christoph Bertschy pour les sept prochaines années. Un gros coup qui a un coût et donc des conséquences. «Une bonne partie de mon enveloppe est partie dans cette signature. Nous n’annoncerons pas d’autres grands noms. Il faudra faire des choix et des coupes ailleurs», prévient Dubé, qui, après avoir blindé Dave Sutter jusqu’en 2025, a déjà les idées très claires quant au visage du Dragon de demain. «Quand tu as une équipe expérimentée comme la nôtre, tu te dis que tu aimerais peut-être amener un peu plus de jeunes.» Etat des lieux.

Les étrangers: 5 pour le prix de 4

Ryan Gunderson, Daniel Brodin, David Desharnais et Chris DiDomenico arrivant au terme de leur bail fribourgeois, Christian Dubé est assis devant une page blanche concernant la légion étrangère. Son budget prévoit cinq mercenaires et non plus quatre, ce qui signifie que ceux qui continueront à patiner à Saint-Léonard devront préalablement accepter une baisse salariale, «DiDo» le premier.

Des quatre, Ryan Gunderson est le mieux parti pour rester, malgré ses 36 ans. «Le hockey, c’est sa vie et ça se voit, il joue 22 minutes tous les soirs depuis trois ans et n’est jamais blessé. Je le vois éventuellement rempiler chez nous la saison prochaine», glisse le directeur sportif. Une prolongation plausible pour deux raisons. Primo, l’Américain, épanoui dans son rôle à la ligne bleue, n’a pas envie de s’en aller. Deuxio, son entraîneur/directeur sportif envisage de partir avec deux défenseurs étrangers en 2022/2023. Pour épauler «Gundi», il vise un profil plus défensif. «Quelqu’un avec de la hargne, une qualité qui nous fait défaut derrière», précise-t-il.

Et devant? Sachant que le duo Dubé/Zenhäusern imagine attaquer le prochain championnat avec Christoph Bertschy à l’aile, deux centres étrangers composeront la colonne vertébrale des Dragons. En l’état, il n’est pas exclu que David Desharnais soit l’un d’eux. Encore faut-il que le Canadien de 35 ans garde la santé et repousse son départ à la retraite. «Pour l’instant, je ne sais pas. Ça dépendra aussi de si le club veut encore de moi», commente le Canadien de poche.

Son compère de ligne, Daniel Brodin, a peu de chance de se voir attribuer le seul siège fixe d’ailier. Le scénario de l’hiver dernier, qu’il a passé essentiellement en tribunes, et les récentes performances plus que quelconques du Suédois, ne laissent que peu de place au doute.

Un rajeunissement en défense?

Avec quatre Suisses déjà sous contrat (Diaz, Sutter, Chavaillaz, Dufner) et deux étrangers en approche, la défense fribourgeoise n’a plus que deux places à offrir. Dans l’optique (annoncée) de rajeunir l’arrière-garde, Benoît Jecker (27 ans) part avec une bonne longueur d’avance sur Philippe Furrer (36 ans) et Jérémie Kamerzin (33 ans) pour ce qui est de la lutte à l’interne.

Libre au terme de l’exercice en cours, Yannick Rathgeb ne reviendra pas à Fribourg. «J’aimerais le ravoir, mais c’est impossible financièrement», assure Christian Dubé, qui cherchera des solutions bon marché pour ses postes de défenseurs 7 et 8. Et des juniors pour compléter un contingent qui restera restreint, par la force des choses…

Walser se voit rester, mais…

En position de force au moment de s’engager avec Gottéron il y a quatre ans, Samuel Walser avait pu négocier un joli revenu. S’il a prouvé être un attaquant défensif précieux, le Soleurois n’est pas parvenu à justifier la totalité de l’argent investi. C’est donc sans surprise qu’il recevra une offre nettement revue à la baisse. «Je l’aime bien, Walsi. Après mes deux premières lignes, c’est l’attaquant que j’utilise le plus. Mais il aura des offres plus intéressantes ailleurs, c’est une évidence», redoute Dubé. L’intéressé confirme à moitié: «Il y a des discussions avec Fribourg, où j’aimerais rester, mais aussi avec d’autres équipes.»

Doté d’un profil similaire, mais à l’aile, Mauro Jörg se verrait également continuer à porter le maillot de Gottéron à l’avenir. «Je me sens bien ici. Pour l’instant, la question n’a pas été abordée. C’est trop tôt pour un joueur défensif comme moi», sourit-il. Pour Walser et Jörg, c’est l’offre et la demande qui réguleront leur situation. Moins établi dans la ligue, Jordann Bougro dispose, lui, de six mois pour convaincre qu’il a l’étoffe de ce championnat.

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